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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 06:38
La petite fille du pêcheur était au Tribunal correctionnel

Cet après-midi, après 30 minutes passées à battre le pavé, hors du palais, une vingtaine de « privilégiés » ont pu enfin accéder à la salle d’audience. J’étais donc dans le public du tribunal correctionnel de Perpignan. Pensez ! Le maire intentant un procès pour dénonciation calomnieuse à propos du Fourty, ça ne se rate pas ! Mon grand-père le pêcheur m’avait carrément demandé de m’y rendre pour lui faire le compte-rendu de la séance ! Ce que je ne ferai pas ici, sur le fond du moins, parce que ce serait trop long . Mais tout de même…voici quelques impressions :

Deux heures dans une chaleur lourde, au milieu d’un public qui tentait de capter le sens des mots, prononcés parfois sans l’effort nécessaire pour faciliter leur compréhension. Un public rappelé vertement à l’ordre si un soupir d’indignation lui échappait, tandis que des hommes en robe, en toute incorrection, parlaient entre eux, se déplaçaient à grands bruits et effets de manche, sortaient et rentraient alternativement, sans lien apparent avec l’affaire jugée. Des gens importants sans doute qui pouvaient s’affranchir des courtoisies ordinaires… C’était une première pour moi. Ce fut aussi une désillusion : c’était donc cela, la Justice, ce service public qui fonctionne au nom du peuple français, en notre nom, et qui veille à l’application de la Loi tout en garantissant « le respect des droits de chacun. » ?

Je m’explique. D’abord, dire que Mme la Juge a permis la libre expression aux deux parties. Le problème ne vient donc pas de là. Elle a donné d’emblée la parole à M. Jouandet qui s’est exprimé un temps, mais un temps raccourci par une remarque impatiente du Procureur, remarque qu’au mot près n’aurait pas désavouée le maire. Mais comment faire comprendre le fonctionnement néfaste de la municipalité sans faire la genèse des affaires, sans parler du contexte dans lequel se trouvent nos élus confrontés à une caricature de démocratie ? Grand-père dit à qui veut l’entendre que l’époque est bien noire : comment redonner confiance aux gens si les institutions ne sont pas exemplaires elles-mêmes et si elles n’utilisent pas leur pouvoir de sanction contre ceux qui tentent d’une manière évidente d’éviter tout contrôle et de s’affranchir des règles ? L’actualité va, espère-t-il, imposer plus de rigueur ce qui évitera les arguties. Bien sûr, je laisse grand-père à ses espoirs…

Il nous a fallu ensuite écouter les propos de l’ avocat, défenseur du maire, maire et maître puisqu’avocat lui aussi ; ce fut particulièrement pénible : nous, les sans-grades, les citoyens de base, uniquement préoccupés du souci de ne pas nous laisser tondre, nous avons dû avaler, sans réagir et à fortes doses, des contre-vérités stupéfiantes; les mêmes mots et les mêmes arguments que ceux entendus en conseil municipal ou lors de réunions diverses dans lesquelles s’exprime le maire : les faits pour la plupart ignorés, minimisés ou balayés au bénéfice d’attaques personnelles. Ne pas répondre aux arguments mais les nier en les mettant sur le compte de prétendus sentiments de haine, de revanche, de méchanceté. Notre vécu cyprianais se retrouvait ainsi dupliqué impudemment au sein du tribunal! N’y avait-il donc rien à faire pour être entendus ? Comment crier silencieusement notre soif de justice ? Les faits sont pourtant têtus ! Sans doute l’explication du contexte aurait-elle dû être plus longue.

Vint ensuite le tour de l’avocat de M. Jouandet. Je dois dire qu’il était temps que notre indignation puisse ainsi s’exprimer par procuration. La coupe était pleine : il devenait proprement insupportable de voir ainsi traité celui qui, à notre demande, poursuit, avec les seules armes que permet la démocratie niée ou dévoyée, le travail ingrat pour faire respecter le droit et partant, pour défendre les intérêts de la commune. Clairement et avec les accents de sincérité que seul donne un sujet maîtrisé, l’avocat appela le chat par son nom et du même coup replaça chacun devant ses responsabilités. Bravo à lui.

En délibéré jusqu’au 26 février.

Je laisse à Grand-père le mot de la fin. Il dit toujours la même chose mais ça lui fait plaisir que je l’écrive à nouveau. Il dit (j’arrange ses propos):« Il va falloir que la classe politique soit enfin exemplaire. Nous traversons des temps où les leçons que nous recevons des politiques de tous bords ne sont pas crédibles s’ils ne donnent pas l’exemple. Tout le monde parle de la République et de ses valeurs. Moi, pendant longtemps, je n’ai connu que la valeur du poisson que je pêchais ; puis je me suis intéressé à la chose publique et j’ai parfois apprécié la valeur des hommes qui nous gouvernaient. Mais que valent ceux que nous nous sommes donnés ces dernières années ?

La justice le dira sans doute pour Saint-Cyprien. J’espère que, plus largement, elle entendra cette aspiration qui

monte, une impatience que je ressens moi aussi, d’un monde plus intègre, plus solidaire, plus juste, débarrassé des arrivistes et autres profiteurs. Notre jeunesse s’impatiente, nos banlieues s’impatientent, nos pauvres s’impatientent. On ne peut leur répondre ni avec des prières ou des oraisons, ni avec un chapelet de valeurs démonétisées. Seul l’exemple que l’on donne, légitime l’exigence que l’on impose. »

Je crois que grand-père a raison. Mais il aime trop les formules…

PUGNACE remercie la petite fille du pêcheur de sa présence hier au Tribunal et de son commentaire. Elle aurait du postuler au job de correspondante du journal car le commentaire de l'Indépendant de ce jour appelle 7 mises au point que je viens de demander à la rédaction ... n'en déplaise à NICO alias ...
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commentaires

S
NICO est à la psychologie ce qu'un pedalo est à la marine de guerre.FLUCTUAT OU PAS, MERGITUR QUAND MEME.
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L
CHER NICO:le jour où les (...*...) seront satellisés, nous ne serons pas prêts de te revoir.....<br /> (...*...): qualificatifs péjoratif au choix
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P
Les propos de ce Nico me font penser à un autre ..., aussi méprisant,menteur,provocateur,injuste etc.<br /> Ce personnage n'a aucune chance de se hisser à la cheville de J.Jouandet !<br /> J’espère que les membres du tribunal chargés de cette délibération , seront plus lucides et honnêtes que cet infâme Nico .
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E
Je plains cette équipe qui pour se maintenir a besoins d'insulter ( enculé) de mentir et calomnier un homme de la valeur de Mr Jouandet . Ils sont vraiment tout petits . A armes égales ils ne seraient pas là ou ils sont . Merci Mr Jouandet de défendre les intérêts de la ville contre ces individus .
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M
votre comité de soutien n'a pas pu au grand complet prendre place.<br /> Invitation dans la boîte à lettres pour les mémoires de stcyp , invitation d'une galette, qui régale Nico ?<br /> La commune ? non ,vous et moi! on ne m'a pas demande mon avis pour la galette? vous si?<br /> Alors, ne parlez pas de frais, soyez plus modeste dans vos écrits, moi je constate qu'en temps que contribuable , toutes &amp;amp;quot;ces festivités&amp;amp;quot; bien tombées en ces temps de ...... c'est nous qui payons.
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A
Si la petite fille du pêcheur était dans la salle l'accusateur DEL POSO n'y était pas, pourtant il pouvait faire une visite au palais puisqu'il faisait parler de lui dans une autre affaire.
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M
J 'étais présente également , c'est vrai que c'est fort désagréable le &amp;amp;quot;ballet&amp;amp;quot; des tous ces avocats qui rentrent et sortent sans cesse, surtout avec la porte qui grince.<br /> Pourquoi tous ces allées et venues???<br /> Après Nico, vous parles des frais de contribuables dont je fais partie, alors facile;<br /> l'élu étant avocat, il doit pourvoir se défendre seul, pour lui pas besoin d'avocat, donc , frais zéro pour la commune;<br /> Qu'en pensez-vous ?
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I
Qu'elle galère cette embarcation dans un débat houleux sombre et douteux. Douteux par des attaques sournoises et inexactes. Quel dommage que la Justice soit obligée de siéger pour tenter de condamner celui qui tente de défendre les intérêts des Français Contribuables. Nous ne sommes pas au bout des surprises en écoutant les inexactitudes proférées ici et la.<br /> Est ce le prix à payer pour la démocratie, mis à mal dans cette ville et ce pays.<br /> On ne rêve plus, c'est le cauchemar..
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N
allez M Jouandet, petite fille de pêcheur !!!!!! allez soyez honnête c'est bien votre style d'écriture décidément vous n'accepterez jamais la défaite mais le pire dans tout çà c'est que nous contribuables de St Cyprien paieront toujours pour votre vengeance mal placée. mais bon sang prenez votre retraite, vous voulez toujours avoir raison, il n'y a pas que vous qui existez sur terre, essayez d'être un plus humble.
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É
Oui,le style peut donner des indices très révélateurs : le &amp;amp;quot;peu&amp;amp;quot; qu'il manque dans la dernière phrase, le peu qu'il manque pour être un homme ... Ambiguïté identitaire ? homme-femme / femme-homme ... Une autre piste sur le Nico ... peut être ...
A
&amp;amp;gt; mais bon sang mais c'est lui.<br /> <br /> Il sent que le fil de l'histoire lui échappe, celui qui soufflait à l'oreille des chevaux pressent que les embrouilles mènent aux catastrophes. <br /> Qu'il soit assuré que son intuition pour une fois ne le trompe pas, la météo n'est pas bonne pour lui, elle est franchement désastreuse.
S
Ah, M. Nico ! Sans vous connaître je pourrais vous dépeindre tellement le style fait l’homme. Pas physiquement bien sûr mais psychologiquement.<br /> Vous commencez par une interpellation directe : « allez M. Jouandet, petite fille de pêcheur !!!!!! » ; on sent bien le haussement d’épaules dont on gratifie les enfants que l’ on veut moquer. Moquerie et condescendance que vous gâtez malheureusement en essayant de renforcer l’impact de cette apostrophe familière par une série de points d’exclamation. Un seul eût suffi. Leur nombre (6 !) n’est là que pour exprimer ce que vos mots ne savent pas dire . Que vous n’en pouvez plus d’une présence qui s’impose et qui vous déclasse ? Que vous étouffez d’une mauvaise rancœur, fille d’impuissance ? Que vous trouvez excessif voire ridicule cet engagement d’homme que vous n’avez pas su être ou rester ? Je ne sais, mais tout cela transparaît comme des possibles. De même, par le vouvoiement et le maintien de la civilité (Monsieur Jouandet.), vous entendez vous placer dans un registre faussement courtois, par prudence et non par style qui seul aurait pu donner un semblant de force aux « reproches » qui suivent.<br /> « Allez, soyez honnête » La reprise de « allez » dénote un souci anaphorique et donc une préoccupation stylistique. Bien ! Mais la maladresse n’est pas loin : toujours sous forme d’exortation donc, vous faites appel à une valeur, l’honnêteté, dont votre anonymat vous détourne ! Le lecteur ne peut vous suivre. Le style n’est pas tout ; il faut aussi de la sincérité et du fond. <br /> Vous voyez, M. Nico, le choix des mots employés, la tournure des phrases, en disent parfois plus long que les propos eux-mêmes. Soyez-y attentif. Je me suis arrêté à cette 1ère ligne pour vous éviter sur la suite des jugements plus sévères. L’âge, la retraite, le manque d’humilité, sont de trop pauvres notations pour être des arguments. Il ne suffit pas de se mettre en scène laborieusement dans le camp du bon sens ou dans celui de la mesure, pour convaincre. Il ne suffit pas de prendre la plume ou le crayon pour porter un coup de griffe. N’est pas Charlie qui veut ! Etudiez sérieusement vos dossiers et revenez nous voir.<br /> Au final, Nico, vous me paraissez un ancien laudateur de préfet, déçu ou retourné, plutôt qu’un supporter delposiste convaincu. Un peu d’envie, un peu de rancune, un zeste d’intérêt, un petit penchant politique mal assuré, quelques certitudes sans consistance…Rien de bien méchant, si l’on excepte la maladroite intention de blesser. Alors, lisez ce blog, décontractez-vous, respirez fort, ne vous arrêtez pas à vos détestations intimes et continuez à nous écrire; nous vous répondrons. Qui sait, un jour peut-être, serez-vous à nouveau retourné ?
P
désolé : j'ai masqué par erreur ce commentaire, il peut être renouvelé
P
Je suis flattée que l'on me prenne pour vous, M.Jouandet !<br /> Flattée d’abord parce que ce que je dis au nom de grand-père est apparemment perçu comme étant en phase avec ce que vous défendez. A vrai dire, comment pourrait-il en être autrement puisque c’est l’intérêt bien compris de la commune ?<br /> Flattée parce que mon « style d’écriture» semble indisposer votre correspondant au point de le rendre aveugle. Non, nous n’écrivons pas pareil. Mais plus que mon « style d’écriture » c’est (hélas pour moi) son ressentiment à votre encontre qui occulte son jugement. A mon avis, ce n’est pas un spécialiste de l’analyse de style ; voilà qui rétrécit le champ des recherches…<br /> Flattée mais aussi confuse et gênée parce que je suis petite-fille… d’un pêcheur que je ne nomme pas. Le blog permet ce genre de pudeur …et de prudence. Peu glorieux j’en conviens ; mais c’est la loi du genre et grand-père a quelque raison de s’y tenir. Nous vous laissons seul, M. Jouandet, en toute première ligne. Merci de nous représenter, nous tous, habitants taiseux ou prudents bavards.<br /> Flattée mais aussi un peu déçue : grand-père tient beaucoup à mon émancipation même s’il y met certaines conditions. Il en est une qu’il affectionne particulièrement et qu’il m’a répétée aujourd’hui : « sois toi-même ; tous les autres sont déjà pris ! »<br /> Je crois que grand-père a raison ; mais il aime trop les formules.
I
Erreur le défenseur Nico se trompe, la Petit fille du pêcheur était dans la salle côté public. Tous savent qu'elle assistait aux débats initiés par vous et le Maire. Mais qu'elle tristesse de vouloir tordre le cou d'une vérité non travestie par des approximations douteuses.
P
décidément, le petit Nicolas doit revenir à l'école : il vous faudra reprendre des études de linguistique pour faire le distinguo dans les styles d'écriture. Trois fois grand-père (c'est pour cela sans doute que vous m'invitez aimablement à la retraite) je ne suis plus d'âge à jouer les petites filles. Mais mettons cette confusion sur le simplisme de votre approche, en qualité d'assujetti au maître à ne pas penser. Il est significatif que vous repreniez textuellement le terme de &quot;vengeance&quot; qui figure dans la &quot;citation&quot; de votre maître. Vous avez oublié de parler de ma &quot;haine féroce&quot; qui est le mot clé de toute cette affaire. N'oubliez pas cependant que si les contribuables payent c'est parce que c'est votre maître à ne pas penser qui a engagé cette procédure contre moi (il a perdu la précédente) en protection fonctionnelle c'est à dire aux frais de la princesse. Quant à la défaite, attendez donc la fin du combat pour crier victoire
P

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