Après ses "3 semaines de merde" (sic) le directeur de conscience du maître-maire-président-candidat est entré en carême, il l'a annoncé urbi et orbi, s'en réjouit et s'en glorifie. L'austérité de la chair n'a cependant pas éclairé sa charité chrétienne à en juger d'après les messages perfides lancés sur les réseaux contre le pauvre vieillard haineux que je suis pour lui et ses amis: voici
- de Pierre-Marc Dufraisse "Avec un candidat à 77 ans sur la Côte Sableuse c'est clair que pour le renouvellement et la jeunesse c'est limite... mais bon c'est comme le monopoly on peut y jouer de 7 à 77 ans... Après Cap Espoir c'est Cap Canaveral..."
- de Pascale Palladio "comme si nous électeur on allait élire pour le département un vieillard haineux c'est top! trop fort Pierre"
A tout pécheur miséricorde, tout en lui pardonnant sa légèreté d'analyse je lui conseille d'approfondir sa pénitence volontaire par une pieuse et silencieuse méditation à la lumière notamment du texte suivant, inspiré d'Edmond Rosse Tant, car j'assume mon âge avec la même fierté gasconne que Cyrano assumait son nez.
"Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton. Par exemple, tenez:
Agressif: Moi, Monsieur, si j'avais tant d’années,
Il faudrait sur-le-champ que je me retirasse !
Amical: mais faut-il donc que vous vous ennuyasse
Pour de nouveau prétendre à cette autre élection !
Médical: c'est un toc ! . .. c'est un tic ! . . . une addiction !
Que dis-je, une addiction ?. .. une manie sénile !
Curieux: à quoi est-il vraiment utile
De postuler, Monsieur, à ce mandat nouveau ?
Précis : aimez-vous à ce point les travaux
Que scrupuleusement vous vous préoccupâtes
Des routes, des chômeurs, des vignes et des patates ?
Truculent: ça, Monsieur, lorsque vous postulez,
votre ego de has been va-t-il nous exhaler
les relents décatis d'un passé envolé ?
Prévenant: gardez-vous, cet ego recalé,
de trébucher et choir lourdement sur le sol !
Tendre: posez-vous donc plutôt sous un beau parasol
et lisez lentement « les mémoires d’un âne » !
Pédant: L'animal seul, Monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamelos
Dut avoir sur le front tant de rides sur l'os !
Cavalier: quoi, l’ami, Pugnace est à la mode ?
Pour brader son gâteux, c'est vraiment très commode!
Emphatique: comme le Canigou, notre sainte montagne,
tu résistes au soleil et à la tramontane !
Studieux: est-ce une farce ou bien un feuilleton ?
Odieux : pour la perpétuité, prends une concession !
Respectueux: Souffrez, Monsieur, qu'on vous salue,
Cela suffit, on ne vous verra plus !
Assurément, Monsieur, ce combat est de trop !
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot :
Voici donc ce préfet qui veut défier mon maître
et troubler l'harmonie! Il en rougit, le traître !
Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot: sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, I'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant les électeurs,
Me servir tous ces propos moqueurs,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve. "