La une de l'Indépendant de ce jour a repris dans son titre "un scrutin en trompe-l'oeil" la formule de mon livre "le mairisme ou la démocratie en trompe-l'oeil". En réalité je préférais déjà l'expression plus triviale que j'employais dans le texte (page 16) et aujourd'hui sans aucun doute je dis "trompe-couillons".
- Quand le parti qui recueille le plus de suffrages des trois concurrents n'obtient aucun siège et que celui qui recueille le moins de voix conforte sa majorité dans l'assemblée, l'électeur est littéralement floué.
- Quand on explique que cela est dû au découpage fignolé par le grand maître du PS et du département de l'époque, dont l'ancienne épouse et la dernière compagne accèdent au conseil départemental, le citoyen comprend enfin que la démocratie est une affaire de famille où il fait de la figuration (inintelligente).
- Quand on clôture ce que l'Indépendant présentait avant l'élection comme le "jardin de la droite" autour de quatre communes UMP bon teint et que les 4 favoris investis (2 titulaires et 2 remplaçants) assoient leur candidature sur leur autorité (et leurs moyens) de maires en place, l'administré se fait franchement couillonner.
Disons pour rester sémantiquement correct (donc en termes de science politique) que ce département pratique "la démocratie passive" qui est tout simplement l'un des fondements de la démocrature ... mais cela demande des explications plus développées qu'un commentaire du lendemain, on y reviendra.