Quand c'est fini, c'est fini, on rentre à la maison.
Le "fini-parti" est de ces expressions qui sonnent bien aux oreilles et font rapidement carrière avant de faire débat, le tout au nom des grands principes et de petits intérêts. Le "fini-parti" est un usage professionnel qui permet aux éboueurs de mettre fin à leur journée de travail dès que leur tournée est terminée, sans attendre d'avoir effectué le nombre d'heures prévu dans leur contrat. La formule a prospéré dans les collectivités locales dont bien entendu Sud-Roussillon.
Mais un citoyen terroriste, marseillais celui-là, y a vu un jour un abus social et l'explication du coût du ramassage des ordures dans sa ville. La question fut posée alors de savoir s'il s'agissait d'une prime (en temps) récompensant un travail bien fait, d'un privilège autogestionnaire dévoyé, d'une situation scandaleuse permettant à certains d'exercer un deuxième travail ou pire d'une "pratique accidentogène" dénoncée par la Caisse nationale d'assurance-maladie, les salariés empressés à gagner quelques précieuses minutes pouvant parfois négliger les règles de sécurité et d'hygiène, à leur préjudice, et les bons traitements du matériel (au préjudice des poubelles ou véhicules). Le terroriste phocéen a saisi le Tribunal administratif et à la fin la Cour de Marseille a le 25 avril 2014 considéré que la pratique du « fini-parti » est susceptible d'avoir une influence sur la qualité du service rendu et a demandé qu'il y soit mis fin.
Quelques année auparavant, en 2012, l'agglomération de Perpignan avait déjà abrogé cette pratique pour des raisons de sécurité. Le débat est également posé dans beaucoup de collectivités.
Au moment où on réduit de moitié les collectes sur notre commune, on peut se poser la question de savoir si nos élus se sont eux posés la bonne question et envisagent de revoir ce système du "fini-parti" jugé malsain et inefficace un peu partout.