C'est à ne pas retrouver son poivron dans les boles de picolat : la commune et la communauté de communes informent sur les palmiers (leur protection dit le maire de l'une, leur élimination dit le président de l'autre) mais à lire leurs papiers parallèles on se demande si ces deux personnages, cependant homonymes, se sont rencontrés pour discuter de la question.
Le maire fait un rapport au conseil municipal du 18 juin sur "la protection des palmiers" qui institue une aide aux propriétaires privés pour les évacuer! Sud-Roussillon, de son côté, a annoncé dans la presse (le 21 juin et bis le 22) un système de "collecte" des palmiers dits "malades". Autant dire que dans les deux cas, la "protection" des "malades" relève du mode expéditif mais cela sous des formes sensiblement différentes.
- La commune va financer l'enlèvement par une entreprise agréée. Ainsi contrairement au titre du rapport il ne s'agit nullement de protéger les palmiers menacés mais d'éliminer et d'évacuer ... encore qu'on se limite à un seul spécimen condamné ... ce qui ne sera pas un encouragement très fort ni à traiter pour les protéger les palmiers menacés, ni à faire disparaitre tous ceux qui sont détruits.
Dans une perspective plus positive nous avons proposé d'aider non pas à la destruction mais à la préservation du parc de palmiers privés en luttant contre le charançon ce qui exige des traitements répétés et couteux ... et pour cela, au lieu d'octroyer 200 euros aux particuliers ( ce qui impose de faire des dossiers et risque de poser des problèmes de distribution) la solution préconisée était de négocier avec l'entreprise retenue par la commune un tarif de traitement aménagé pour les habitants. Réponse du maire : "pas d'autre question, on passe au vote".
Conclusion du non-débat : le maire éliminera mais il aura le plaisir de distribuer des chèques de 200 euros.
- Sud-Roussillon annonce qu'il est autorisé de déposer les palmiers "infestés" et "abattus" sur le terrain de l'ancienne déchetterie mais seulement jusqu'au 10 juillet et sous "bâche hermétique" ... à chacun d'organiser en famille (sans aide financière ni physique), la mise en bière et la procession funéraire (le terrain est derrière le cimetière) ... mais il faut se hâter car après le 10 juillet on promet des sanctions pour dépôt sauvage.
A propos de ce dossier municipal deux élus de l'opposition (l'un de l'opposition dite légitime, l'autre de l'opposition terroriste) ont remarqué qu'à cette occasion il serait souhaitable (on n'a pas osé dire intelligent et efficace) d'élargir le débat en réfléchissant au delà des seuls palmiers aux diverses menaces susceptibles de porter atteinte au patrimoine vert (public et privé) de notre commune. On sait que l'olivier est menacé, en Italie, en Corse et déjà en Provence. On connaît les dangers, pour les animaux et même les humains, que représentent les chenilles processionnaires, qui prolifèrent sur les pins des parcs publics et jardins privés. Bref nous avons suggéré une approche globale de la politique municipale en la matière et tenez-vous bien, on a obtenu une réponse : "pas d'autre suggestion? passons au vote"
N.B. : au cours de la campagne municipale de 2014, la rumeur avait circulé que le groupe "MOSAÏQUE" voulait abattre tous les palmiers ... (1)
____________________________
(1) et boucher le port