La grandeur de la Justice, c'est qu'elle sait être lente même pour juger des questions urgentes, cela ne lui interdit pas d'être juste en devenant hors d'usage,
..
non ce n'est pas une citation de Confucius ou de Coluche, c'est un simple constat à la lecture de l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat le 3 juin 2015 sur le recours introduit en juillet 2013 par les gérants de l'hôtel du port contre une ordonnance de référé de juin 2013 qui a validé leur expulsion d'urgence sur la base d'une autre ordonnance de novembre 2004 !
voir ci-dessous le compte-rendu de l'Indépendant
Le Conseil d'Etat a fait un constat simple : si le droit a été rendu en 2004, donnant tort aux gérants, la tolérance ou/et la négligence entretenues ensuite pendant 10 ans par les maires successifs n'autorisent pas à invoquer l'urgence pour rattrapper le temps passé. Le Conseil a fait lui-même ce constat tardivement mais il l'a fait. Il l'a fait en droit, confirmant du Palais Royal à Paris ce que les habitants de Saint-Cyprien voient tous les jours sur le terrain : le maintien en l'état d'un bâtiment que le maire prétendait dangereux et insalubre et dans lequel on a installé les pompiers
... alors qu'il promettait un réaménagement urbanistique de ce quartier du port et qu'il déclarait l'urgence d'en finir avec cet hôtel du port ... et ses "marchands de sommeil" (sic)
Grêve de la faim de Régine Arnaud, expulsion manu militari de la société, diffamations du maire contre la gérante dans la presse, liquidation judiciaire de la société, que de dégats pour rien !
... sauf pour confirmer au recto la "négligence" chronique de la gestion municipale et au verso sa violence.