Combien a-t-il coûté? A quoi ou à qui a-t-il servi? Silence officiel.

Ne parlons pas des désillusions causées par le total manque d'intérêt suscité par ce haut lieu de convivialité, sa fréquentation insignifiante et son chiffre d'affaires dérisoire.

Posons-nous simplement la question clé de l'utilité imaginaire de cet estanquet parigot : qui a eu l'idée? pourquoi un si beau bar à cet endroit ? qui a été consulté? qui a choisi ce kiosque ... et son fabricant? qui a décidé du mode d'exploitation en régie? puis du transfert?  Est-ce celui qui est proche de nous et qui voit loin? ou l'adjointe au tourisme ou l'expert des espaces verts? ou le doigt mouillé du directeur de cabinet?

Exit le kiosque parisien. Au bénéfice de Mme Carmen Fraysse à qui le maire a cédé l'exploitation d'un snack bar dans ce kiosque et concédé l'emplacement correspondant sur le domaine public près de l'espace jeux d'enfants de La Prade (il réalise là le rapprochement imaginé dans la photo du St-Cyp info de 2013).

Espérons que tirant parti de sa brève expérience dans l'ancien kiosque municipal, elle en évitera les échecs et trouvera là-bas (pas trop loin du cher boulodrome ... et des beaux WC automatisés) une bonne clientèle et saura la satisfaire. Sa redevance est de 1650 euros par an. Ce qui, en estimant le coût global de cette belle aventure kioscale aux alentours de 500 000 euros, permet un amortissement de l'investissement convivial sur 3 siècles.

Preuve, s'il en fallait, que l'idée a germé dans la tête de qui voit loin ...

... encore lui a-t-il fallu du temps pour que germe l'idée semée en 2013: voici en novembre 2015 que le maire, soi-même, est enfin venu inaugurer le kiosque parisien acheté par la ville  mais c'est désormais le kiosque de Carmen ... dont elle a hérité suite à la faillite du Kiosque à Thierry, celui que par modestie il avait à l'époque oublié d'inaugurer en grande pompe, à moins que ce ne soit un peu par crainte du voisinage

On ne le voit pas sur la photo du journal du dimanche, il doit se cacher à l'intérieur, mais il a fait un noble discours, celui qu'on attendait en de telles circonstances, sur les grands problèmes qui nourrissent ses pensées (entre le foncier et l'immobilier) : le lien social et l'emploi.  Voilà l'essentiel du verbe politique : le lien social et l'emploi. Que demande le peuple, sinon des discours et un verre pour trinquer: vive le kiosque parisien à Saint-Cyprien!

Seulement quand on lit dans le journal que la ville soutient le kiosque, on a envie, vu l'expérience passée, de conseiller à Carmen de se méfier.