Parler faux et non-dit, c'est la méthode Del Poso pour "récupérer" la dernière bonne affaire de la LODEF dont pourtant il n'a guère à être fier.
Il s'agit de la résidence de tourisme projetée au Prats dels burricaïres où en invoquant un intérêt général virtuel on rend constructible 10 ha inondables. Rappel http://www.pugnace.fr/2016/01/le-bonheur-serait-dans-le-pre-des-bourricots.html
- Le "parler faux qui fait plaisir" c'est sa présentation flatteuse (et erronée) dans le Magazine municipal.
- Le "non-dit" c'est le grave risque souligné dans le dossier mais dissimulé au conseil municipal et à l'opinion.
Le parler faux du maire
extrait du magazine municipal n°1 (février 2016) page 11.
Le dossier mis à l'enquête infirme ces belles déclarations:
1. ce n'est pas 150 pavillons ("au moins" comme il est écrit) mais 125 appartements répartis en 87 pavillons et 7 immeubles collectifs
2. ce ne sont pas des pavillons sur pilotis puisqu'il a été décidé que "les constructions devront respecter des normes particulières, notamment afin d'assurer leur mise hors d'eau en cas d'épisode de crue. Conformément aux recommandations formulées par les services de l'Etat, celles-ci ne devront pas être bâties sur des pilotis mais implantées sur des fondations opaques. Ce type de solution permettra aux bâtiments de mieux résister en cas d'épisode de crues, avec un écoulement des eaux pouvant atteindre des vitesses relativement importantes"
3. "le haut de gamme" ne figure pas dans le dossier. Il semble y avoir amalgame entre "haut de gamme" et "haut perché" puisque les constructions devront être surélevées de 1 mètre 20 pour les mettre hors d'eau. La description qu'en fit le maire lors du conseil du 1er décembre est du reste cocasse: "une offre d'hébergement sur Saint-Cyprien qui ne soit pas un camping strict, ce n'est pas une tente, pas la caravane, pas le mobil home, ce n'est pas non plus l'appartement en dur, ni la maison en dur, la résidence secondaire c'est une construction qui est intermédiaire" ... en bref c'est un intermédiaire haut perché entre le mobil home et le dur !
4. Quant aux emplois espérés: on ne sait pas. Le maire disait lors du conseil : " création de postes administratifs, 6 équivalents temps plein et des emplois pour l'entretien des espaces verts ... mais on ne sait pas ce que fera la LODEF"
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- « la connaissance du risque dans le secteur concerné ne permet pas de garantir a priori et au regard de la configuration actuelle du bassin versant, la sécurité des personnes »
- « le plan de gestion du risque d’inondation en cours d’élaboration à l’échelle du bassin Rhône-méditerranée-Corse risque d’étendre au département des dispositions règlementaires plus restrictives encore, en abaissant la hauteur d’eau maximale au de là de laquelle les constructions sont interdites de 1,00 à 0,50m"
Cela est enregistré dans le procès-verbal d'une réunion où participaient 4 représentants de la direction départementale des territoires et de la mer (dont 2 du services des risques). Mais on se hâte de finaliser le dossier en passant outre à ces observation
La sécurité des personnes n'est pas garantie, selon les experts. Qu'importe: aucune réponse n'est apportée par la suite à la menace, ça ne gène personne, on valide la résidence, mieux encore on passe aisément "des intérêts pas génés" à l'intérêt général. On a oublié XYNTHIA, les morts et la condamnation du maire de LA FAUTE sur mer.