Les insanités financières sont, selon le bon mot involontaire de la 1ère adjointe Nathalie Pineau, - Cf. http://www.pugnace.fr/2016/07/quand-parlent-les-autruches.html - les comptes de la commune et de ses satellites.
Il est vrai que la santé budgétaire de Saint-Cyprien a de quoi alarmer les "patients "que sont les administrés-contribuables. Le bilan affiché dans la 1ère page du compte administratif "Informations financières" est très explicite. En 10 ratios comparés de Saint-Cyprien à la moyenne nationale de la strate (de population), ce check up financier révèle les points forts et les faiblesses des structures, des pratiques et des résultats.
L'état des lieux qu'il expose est fort inquiétant.
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- 1 seul ratio est favorable à St-Cyp : celui qui rapporte la dotation de l'Etat au nombre d'habitants
ratio 6 : DGF / population :
432 à Saint-Cyprien ... 278 en moyenne nationale
N.B.
1°/ ce résultat est indépendant de la politique municipale.
2°/ ce résultat contredit le mauvais plaidoyer du maire pour justifier la hausse des impôts locaux
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- Les ratios structurels sont au rouge
La dette reste un énorme boulet bugétaire.
Selon les ratios l'encours est d'un niveau triple ou double de la moyenne nationale
ratio 5 : encours dette / population :
3300 à St-Cyprien ... 1147 en moyenne nationale
ratio 10 : dette / recettes de fonctionnement
150 à St-Cyprien ... 77 en moyenne nationale
La sur-fiscalité est évidemment l'autre plaie budgétaire
avec là aussi un niveau double de la moyenne de strate
ratio 2 : produit impôts directs / population :
1152 à St-Cyprien ... 598 en moyenne nationale
N.B.
1°/ ces pesanteurs sont, il est vrai, l'héritage de la municipalité précédente.
2°/ la question est de savoir quel est l'impact de la gestion menée depuis 2009.
3°/ les proclamations du maire sont à répétition d'auto-congratulation. Mais on sait que la baisse de l'encours qui est intervenue naturellement au fil des annuités ne doit rien à une politique budgétaire volontariste. Le résultat actuel le montre ainsi que les pratiques d'emprunt qui ont repris depuis 2 ans.
4°/ quant aux impôts, n'en parlons pas ... vous verrez à la fin des vacances
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- Les ratios qualitatifs sont mauvais.
Entendons par là les choix faits dans les budgets entre d'un côté les dépenses de fonctionnement (qui couvrent les besoins du quotidien, les consommations et achats courants) et d'autre part les dépenses d'investissement (destinées à améliorer l'existant et à préparer l'avenir). Bien sûr chacun sait quelles sont les dépenses productives et les plus souhaitables pour la collectivité. Or, la ville persévère dans un mauvais partage des ressources : on consomme trop, on n'investit pas assez. Les choix politiques sur le budget sont antiéconomiques et antisociaux.
ratio 1 : dépenses fonctionnement / population :
1900 à St-Cyprien ... 1200 en moyenne nationale
ratio 4 : dépenses d'équipement / population :
202 à St-Cyprien ... 360 en moyenne nationale
ratio 9 : dép. d'équipement/recettes de fonctionnement
9 à St-Cyprien ... 24 en moyenne nationale
N.B.
1°/ le rapport des priorités est fâcheusement inversé. Les dépenses courantes sont supérieures de 50%, alors que les dépenses d'équipement sont inférieures de 50% à la moyenne nationale.
2°/ la part des recettes réelles de fonctionnement affectée à l'investissement porteur d'avenir est 3 fois moindre qu'au niveau national.
3°/ Il y a certes une part "d'héritage" dans ces clivages budgétaires (la dette s'impose) mais elle ne détermine pas tout. Il y a dans la gestion budgétaire une absence de volontarisme dans le projet lui-même et un laxisme dans l'excution qui perpétue, donc aggrave, la structure malsaine du budget.
l'examen à venir de quelques points particuliers des comptes montrera que tout n'est pas la faute à Bouille et à Hollande ... mais que del Poso et Andrault en portent une large part ... ainsi que tous ceux qui votent sans chercher à savoir ce que sont ces insanités.