Ceux qui n’assistent pas aux séances du conseil municipal n’ont pas idée de leur violence.
Jusqu’à présent cependant, cette violence n’avait été « que » verbale et symbolique. Verbale avec notamment des insultes à l’encontre de celui qui a toujours dit son fait et demandé des comptes au « maître de Saint-Cyprien » et qui n’a jamais reçu pour toute réponse que des mots pour blesser. Des mots qui, prononcés par des gens sans esprit, ne sont salissants que pour ceux qui les prononcent ou qui s’en réjouissent, mais des mots qui laissent des traces… A ces attaques contre la personne, s’ajoutent à l’accoutumée des violences symboliques, celles qui nient purement et simplement le fonctionnement démocratique avec toute la panoplie des mesquineries orchestrées pour provoquer l’exaspération : documents non communiqués, réponses sans cesse refusées, micros coupés, séquences alternées de mutisme et de chahut, absence de commission depuis 6 ans etc…
J’écrivais, il y a quelques jours, que cette misérable politique de privation de droits à une partie de l’ « opposition » n’était qu’une « ficelle qui permet(tait) de refonder dans et par la haine la cohésion du groupe dans le but de faire oublier certains silences assourdissants et révélateurs. » Encore confiant dans un sursaut de bon sens de la part de quelques rares majoritaires, j’ajoutais : « Ceux-là sont vraiment décevants : ils voient et ne disent rien. Ils savent mais ils se taisent ! Pourtant, complices même passifs du procédé, ils le sont tout autant des décisions que cet artifice est chargé de cacher. »
J’écrivais cela parce que, depuis quelque temps déjà, j’avais relevé une nette aggravation du climat, une escalade dans les stratégies pour museler et déconsidérer notre participation. Nos questions par exemple étaient écoutées dans le meilleur des cas mais la non-réponse était devenue systématique. Et nos protestations, attendues et même…espérées, n’y faisaient rien. Parfois, quelques seconds couteaux de la première heure coupaient d’autorité notre parole, allant vers un affrontement verbal qu’ils avaient évité jusque là. Peu à l’aise dans l’échange, ils étaient donc envoyés au front avec leurs propres armes, l’autoritarisme épais et l’invective grossière. Efficace… quand la fin justifie les moyens. Et la fin, c’est faire taire ! Du banal, diront certains, mais du banal qui se développait et s’intensifiait en liaison sans doute avec la radicalisation des postures à Saint-Cyprien telle que la presse, y compris nationale, s’en est fait l’écho.
Hier donc une nouvelle étape a été franchie. Je ne doute pas un seul instant pour ma part qu’elle prend racine dans ce climat délétère que favorisent et amplifient le mauvais usage délibéré de la démocratie communale et sa confiscation par un clan. Je ne doute pas un seul instant non plus qu’elle est la conséquence lamentable d’un système qui rend « fou » en donnant aux responsables le sentiment de toute puissance.
Tous les responsables cependant ne franchissent pas certaines limites.A Saint-Cyprien, oui !
Par provocation, régulièrement et avec outrance. Jusqu’au point de non-retour.
Jean-Claude MONTES