Beaucoup de monde lors des obsèques de Jean Jouandet en l’église de Saint-Cyprien Village le 18 novembre dernier mais pas l’ombre d’un employé municipal. Un seul élu pour représenter l’équipe majoritaire, l’adjoint à la sécurité, connu pour sa détestation de Jean et ses invectives contre son « blog de dégénérés » (SIC).
La présence de ce complice de longue date de Thierry Del Poso a été perçue par beaucoup comme une provocation supplémentaire après le refus d’hommage du Maire intervenu lors de la séance du conseil municipal trois jours auparavant.
Alors ? Provocation ou hommage tardif d’un élu pris d’un sursaut de conscience et de remord ?
La réalité, bien plus sordide, s’inscrit dans le dévoiement d’un « Mairisme » exacerbé. A défaut de pouvoir disposer une benne remplie de purin et / ou de pneumatiques * sur le parvis de l’église, la tactique a été cette fois de décourager une partie de la population cyprianaise de participer à ces funérailles.
Cible de choix, les captifs de la ville assujettis à la règle de la carotte et du bâton : les employés communaux.
Consigne forte leur a été donnée de ne pas se rendre aux obsèques du « terroriste pugnace ». Bon nombre d’employés municipaux ont mal perçu cette directive jugée indigne et m’ont adressé, à l’abri des représailles, des messages de sympathie dont je les remercie : le garde-chiourme en a été pour ses frais … mais cette gouvernance par la peur ne peut que rappeler de sombres pages d’histoire.
Résumons :
- 14 novembre, décès de Jean Jouandet,
- 15 novembre, refus d’hommage par le Maire au conseil municipal et annulation de la séance suivie de la fuite précipitée de l’équipe majoritaire,
- 18 novembre, empêchement fait aux employés communaux de se rendre en l’église de Saint-Cyprien,
- 21 novembre, envoi d’un mémoire par les avocats de la Ville pour informer la Cour d’Appel de Marseille du décès de Jean Jouandet et mettre à la charge de ses héritiers (femme, enfants) la somme des frais non compris dans les dépens.
En réalité, Thierry Del Poso a voulu imposer son scénario : une minute de silence pour "le décès d'un élu" (le nom de Jouandet n'a pas même été prononcé). Une minute de silence expéditive pour assurer le musellement des compagnons de Jean avant la levée de séance. A aucun moment, le Maire n'a proposé de rendre cet hommage plus tard comme il le prétend dans ses commentaires sur FB (la video du cm en atteste). Un mensonge de plus, et il ose parler de "démocratie, de valeurs républicaines, de manque de dignité outrageant" ... Le discours est rodé mais les mots qu'il emploie sont creux, destinés seulement à tromper le naif ou rassurer le complaisant.
Saint-Cyprien continue de vivre une démocratie locale en trompe-l’œil ; son « maire, sorti des urnes, a deux mots d’ordre pour verrouiller la citadelle communale : « silence dans les rangs » et « tous pour moi, moi pour les miens » (Le Mairisme ou La démocratie locale en trompe-l’œil, Jean Jouandet)
Isabelle Jouandet