Dans notre lettre ouverte du 21 mars dernier, nous appelions M. le maire de Saint-Cyprien à montrer plus de respect envers les intérêts de la commune et nous attirions une nouvelle fois l’attention de M. le Préfet et de M. le Procureur sur cette opération de vente d’œuvres d’art, programmée fin avril, et signalée, en urgence et en détail, à leurs services.
Nous nous interrogions notamment sur la régularité d’une décision qui outrepasse et bafoue le mandat donné par le Conseil Municipal et sur les risques d’éventuels avantages qu’une telle opération pouvait ainsi procurer aux initiés, au détriment des intérêts réels de Saint-Cyprien.
Certains Cyprianais nous ont, depuis, interpelés pour connaître les effets que cette lettre avait pu produire sur les évènements annoncés.
Apparemment….AUCUN !
Certes, bien qu’approchant dangereusement, la date de la vente n’est pas encore atteinte. Un sursaut est encore possible…
Chacun conviendra en effet qu’à défaut d’obtenir des réponses par le dialogue, poser publiquement des questions, revient sinon à formuler des accusations, du moins à mettre sérieusement en avant des craintes et des doutes…légitimes. Des doutes que le silence actuel des autorités ne permet pas de lever, et que le mutisme de la municipalité semble confirmer !
Alors, faut-il bousculer ce train de sénateur ? Élus minoritaires, nous avons reçu par les urnes mandat de contrôle sur la gestion municipale, notamment pour contrecarrer si besoin les pratiques douteuses de gestion. Nous sommes donc tout à fait dans notre rôle lorsque nous nous mêlons de ce que l’on veut nous cacher. Faut-il être plus précis en lieu et place des autorités de contrôle ? Faut-il faire grand tapage et en appeler aux grands media, au risque de braquer encore une fois les projecteurs de la notoriété sur notre ville ?
Plutôt que l’affrontement et l’invective, à défaut d’être entendus en conseil, nous avons choisi de respecter la voie républicaine et ses mécanismes juridiques de contrôle de légalité. C’est d’ailleurs bien là notre devoir lorsque nous ne pouvons empêcher ce qui est, à l’évidence ou à notre avis, contraire à la loi ou ce qui favorise des intérêts particuliers! Mais de son côté la République se doit de considérer les indignations morales ou les alertes des minorités et plus largement celles des citoyens ; elle doit pour le moins vérifier ce qui lui est signalé; et elle doit le qualifier… quitte à nous dire par exemple que cette opération de vente a été correctement menée, qu’elle est donc légale et non suspecte et qu’elle peut être menée à terme. Ce serait certes quelque peu offensant pour le bon sens…mais guère plus que le silence dans lequel nous sommes tenus!
Alors, persuadons-nous que chacun des responsables fait son travail ; sans précipitation certes mais avec sagesse et …discrétion !
Gageons que tous, nous avons pleine conscience des exaspérations qui secouent l’actualité nationale, des exaspérations qui trouvent également leur source dans nos quotidiens et s’en nourrissent !
Chacun entend, n’en doutons pas, que les exigences de transparence et d’intégrité partout s’expriment fortement. Et les impatiences aussi.
Même à Saint-Cyprien !
Pour rappel :