Demain nous serons le 8 juillet, date de sinistre mémoire en ce qui me concerne. Beaucoup d’entre vous sans doute ont déjà oublié, pas moi qui depuis ce soir de conseil municipal vit un véritable cauchemar.
Les faits : M. Thierry Del Poso a, ce soir du 8 juillet 2016, agressé physiquement et très violemment Jean, mon mari.
Jean, qui a eu l’outrecuidance de lui dire en face à la fin de la séance du conseil municipal qu’il était « un fieffé menteur » (et c’est une vérité facile à prouver en l’occurrence). Thierry Del Poso de 30 ans son cadet l’a empoigné violemment, l’a secoué fortement et alors que Jean qui ne s’est jamais battu de sa vie cherchait à se dégager, Del Poso lui a asséné une gifle magistrale détruisant son appareil auditif.
La suite : dès le lendemain Thierry Del Poso porte plainte contre Jean en prétendant que celui-ci était venu l’agresser à la sortie du CM. Bien entendu il a un témoin mais là déjà le bât blesse car ce témoin n’était pas présent au début de l’altercation. Jean qui m’a raconté les faits dès sa rentrée à la maison où il a été raccompagné par son ami et colistier JC Montès m’a bien dit que Del Poso discutait avec un homme qu’il ne savait identifier … ll semble que personne ne puisse dire qui était le seul témoin à ce moment là … évaporé !
Le témoin de Del Poso, bien entendu l’un de ses conseillers municipaux, est intervenu au moment de la gifle assénée à Jean pour l’extirper des « griffes » de son agresseur et le raccompagner hors de la mairie. Ce témoin ne porte sûrement pas Jean dans son cœur puisqu’il a fait l’objet d’articles sur le blog PUGNACE pour certaines illégalités …..
Revenons-en aux faits. Lors de la sortie de la Mairie, la conseillère municipale Claudette Guiraud était présente qui la première a constaté la chemise déchirée de Jean … ce n’est pas là la conséquence d’une seule gifle !
Le soir même, Jean m’a confié avoir ressenti une véritable décharge d’adrénaline lorsque Thierry Del Poso l’a empoigné et si violemment secoué. Il m'a dit le regard de « fou furieux » que celui-ci avait et son sentiment qu’il allait le « piler sur place ». Dès le lendemain matin, Jean m’a réveillée en se plaignant de douleurs dans les jambes. J’ai réussi à joindre notre médecin traitant qui nous a reçus dans la soirée du samedi et a constaté des problèmes de tension.
Tout cela a été dit lors de l’enquête en flagrance, Jean ayant lui-même déposé plainte pour violences envers une personne vulnérable. Jean avait 78 ans et était cardiaque ce que T. Del Poso savait parfaitement puisque je le lui ai moi-même indiqué lorsqu’il est venu à 3 reprises le chercher pour se faire élire en 2009. Jean ne voulait pas être élu et il avait proposé d’aider, bien entendu bénévolement, au redressement financier de la commune. De fait il a préparé à l’époque un plan de redressement de la dette sur 4 à 5 ans ; si ce plan avait été suivi Saint-Cyprien, aujourd’hui, serait totalement désendetté … mais cela c’est une autre histoire et je note que les Cyprianais ont préféré continuer à payer, et de plus en plus de taxes locales ce qui semble réussir très bien à Thierry Del Poso et à sa garde rapprochée qui à défaut d’avoir épuré la dette de la ville ont épuré leur propres « galères » financières et professionnelles.
Revenons aux conséquences médicales. Il a fallu deux semaines pour que les examens effectués (doppler, échographie) établissent une thrombose veineuse et embolie pulmonaire. Trois semaines pour que soit diagnostiqué un cancer du pancréas. Un mois pour que l’Institut du cancer de Montpellier prenne Jean en charge et au vu de « son bon état général » lui propose un essai thérapeutique sur 18 mois. Mais il ne faut pas être malade au mois d’août, la première chimio ne pouvant pour des raisons de disponibilité de personnel être effectuée avant fin de mois et l’embolie ayant considérablement affaibli l’organisme, le cancer qui aux dires mêmes des oncologues de l’ICM aurait pu évoluer sur des années, le cancer devient foudroyant : 4 mois après l’empoignade et la gifle, Jean est mort !
Un an après ces faits, où en sommes-nous ? La justice, si prompte à condamner sévèrement un blogueur qui avait osé traiter le Dir. cab du maire de « gauleiter », terme employé quasi quotidiennement dans la presse nationale de l’époque à tout propos pour signaler les excès d’autoritarisme, cette justice que fait-elle ? Où est-elle ?
Suffit-il lorsque l’on agresse physiquement une personne vulnérable, ne serait-ce que par son âge, de se précipiter pour déposer plainte en prétendant le contraire pour que la justice au mépris de tout bon sens et présomption matérielle (la chemise arrachée, l’appareil auditif détruit) renvoie les parties dos à dos ? Peut-on accepter qu’un homme jeune, de constitution robuste, judoka, cogne comme un sourd sur un élu dont il a tant moqué en ces termes « le vieux sourd cardiaque » l’infirmité en séance publique et qui de fait était de 30 ans son aîné ?
Au-delà de ma peine, de ma souffrance d’avoir perdu l’homme que j’aime,
Au-delà de ma tristesse à voir ainsi traité un homme de qualité, de parfaite probité qui a voué sa vie au bien collectif, aux règles et valeurs de notre République,
Au-delà de ces déchirements, je veux crier aujourd’hui mon indignation à voir perdurer un système où la justice est défaillante … Saint-Cyprien traumatisée par la mort de son ancien maire continue à s’enliser dans sa « chienlit » et les affaires s’accumulent « Al Fourty », « escroquerie au jugement », « Guides sans Frontières », « Shelbox », ….
La justice est saisie mais que fait la Justice ? Si pardon, j’ai le souvenir de ce jeune substitut du Procureur qui tentait de déstabiliser Jean, outrepassant sa compétence, au profond mépris des droits de la défense, lors d’une audience de faux procès fait par Thierry Del Poso en citation directe / sur deniers communaux.
Le Maire Thierry Del Poso a perdu les 5 procès au pénal faits à Jean mais son but n’était-il pas simplement de mettre une pression psychologique et financière sur l’homme qui contrariait ses plans ? Et s’il a pu agir de la sorte c’est aussi parce que la justice saisie dès les années 2010-2011 n’a pas eu la même vélocité pour traiter les plaintes mettant le maire en cause. La responsabilité de la justice est d’autant plus grande que son silence a eu pour effet de laisser à croire aux électeurs de Saint-Cyprien en 2014 que les plaintes c/ la gestion de Thierry Del Poso n’étaient pas fondées … et de participer ainsi à son image de pauvre victime d’un ancien Préfet en mal de pouvoir et de reconnaissance.
Je n’ai pas voté cette année, ni pour les Présidentielles, ni pour les législatives, moi qui ai toujours été une fervente démocrate. Je ne retournerai voter que le jour où nos bureaux de vote seront tenus par des Républicains intègres … et pour l’heure, ici et maintenant, nous en sommes très loin !
Isabelle Jouandet