Sans réaction des dites autorités, 613 œuvres d’art du patrimoine de Saint-Cyprien seront en effet massivement et par lots, proposées à la vente aux enchères à Drouot. La décision a été prise sous l’impulsion du maire par le conseil municipal réuni en séance publique jeudi 26 octobre.                      

Seuls, 4 élus (3 Mosaïque : J. Carbonell, P. Rossignol, et JC Montès, ainsi que C. Guiraud) se sont opposés à cette vente à laquelle s’opposait aussi la Commission Scientifique Nationale des Collections (CSNC) dont l’avis défavorable mais non contraignant (!) s’assortissait d’un conseil pourtant parfaitement clair : 

"La CSNC a majoritairement émis (par 27 voix sur 30 votants) un avis défavorable au déclassement des collections de Saint-Cyprien (...)  la commission vous encourage très vivement à renoncer aux ventes aux enchères ".

Nous ne disons pas autre chose depuis des mois ! Il suffit de se reporter aux différents articles et lettres déjà publiés :

http://www.pugnace.fr/2017/02/lettre-d-alerte-a-la-commission-scientifique-nationale-des-collections.html

http://www.pugnace.fr/2017/02/a-saint-cyprien-le-maire-se-prend-les-pieds-dans-les-tapis.html

http://www.pugnace.fr/2017/03/saint-cyprien-oeuvres-d-art-lettre-ouverte-au-maire.html

A l’opacité (et à l’illégalité) de la procédure suivie, à l’équivoque entretenue dans le rendu des votes en CM, il faut ajouter :

• Les promesses non tenues du maire,
• la suspicion que nous inspire cette vente massive que  le maire lui-même s’était engagé à éviter,                                                                   
•  le problème des œuvres mises à la vente dont l’identité ne semble pas maîtrisée car non conforme selon les dates considérées,
•  le problème du choix des seuls experts consultés pour les estimations des œuvres, estimations très défavorables aux intérêts de Saint-Cyprien, 
•  s’ajoute enfin le discours sur l’état des œuvres d’art, qui rejette sur la seule  justice la responsabilité de leur dégradation, alors que le lieu de conservation dans lequel elles sont tenues depuis 9 ans relève d’une négligence municipale coupable envers notre patrimoine.

La question qui se pose à nous tous, Cyprianaises et Cyprianais est la suivante :

                         Serons-nous à nouveau tondus ? 

Nous, nous avons dit et fait ce que nous pouvions et donc ce que nous devions ! Désormais la décision appartient aux autorités.

Mosaïque