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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 21:55

Les Cyprianais ont été invités ce samedi 13 janvier à la traditionnelle cérémonie de vœux du Maire, événement promotionnel d’importance pour l’édile, financé par nos deniers.

Chemise blanche, costume et cravate bleus, l’embonpoint bienséant du notable local, un visage de premier communiant, Thierry DEL POSO s’affiche ... pour ce qu’il n’est pas. Ne voyez pas d’acrimonie dans mon propos mais entendez mon témoignage révélateur, à mon sens, de la personnalité de ce personnage trouble.

Dans son livre le « Mairisme », Jean Jouandet, a décrit les diverses pratiques déviantes de la gouvernance locale. Je n’y reviens pas mais je dis ici que lors de cette écriture, l’auteur était bien en deçà de la réalité.

Une réalité que Jean Jouandet a continué de découvrir et dont il avait commencé l'analyse dans un deuxième livre au titre évocateur, « Démocrature ». Il n’a pas eu le temps de l’achever, emporté par la violence d’un « Mairisme » exacerbé. Je vous cite cependant ces quelques lignes qu’il avait écrites en préambule :

« Il serait caricatural, dans notre paisible environnement du clocher et de l’hôtel de ville, de voir dans le mairisme le plus autoritaire et le plus contraignant un modèle réduit des démocratures étatiques, violentes et idéologiques, qui portent atteinte aux droits de l’homme et aux libertés publiques. La question se pose ici au niveau inférieur du pouvoir, pouvoir local et dépourvu des moyens régaliens susceptibles de verrouiller son autoritarisme par la violence physique. Vu la modestie de ses compétences de police administrative et judiciaire, l’éventuelle démocrature de proximité reste désarmée, Dieu merci, contre la liberté physique des citoyens »

De nouveau, l’auteur était en deçà de la réalité. Ce sont bien des raisons de contexte politique qui expliquent l’agression physique perpétrée par le maire à l’encontre de Jean JOUANDET le soir du 8 juillet 2016. Il s’agit en l’occurrence de l’annonce le matin même du conseil municipal de la deuxième annulation de la délibération de vente du camping municipal Al Fourty.

J’ai déjà témoigné sur ce blog des circonstances et conséquences de cette agression :

http://www.pugnace.fr/2017/07/le-cri.html

http://www.pugnace.fr/2017/12/le-mairisme-dans-tous-ses-etats.justice.vous-avez-dit-justice.html

http://www.pugnace.fr/2017/12/vafanculo-silence-on-classe.html

J’ai découvert depuis les déclarations faites par Thierry DEL POSO lors de ses 2 auditions par la gendarmerie de Saint-Cyprien :

Dans sa 1ère audition, Thierry DEL POSO déclare : « « Je me trouvais donc à l’entrée de la Mairie au niveau du SAS côté droit en sortant ; M. JOUANDET est alors arrivé dans mon dos, sur mon côté droit, il s’est placé devant moi nez contre nez. A pointé son index gauche sur ma joue, me traitant de « Menteur Voyou » et d’autres noms d’oiseaux dont j’ai oublié la teneur précise. Je lui dis de retirer sa main immédiatement, je lui dis ne me touchez pas. Il a gardé son index sur ma joue et m’a asséné une gifle de la main gauche. Avant qu’il ne fasse le retour avec son revers de main pour me gifler une deuxième fois, ce qui était selon moi son intention. Je lui ai à mon tour mis une gifle avec ma main droite en prenant soin de ne pas le blesser »

Qu’est-ce que cela aurait été s’il n’avait pas pris ce soin ! Nous avons là un homme en pleine force de l’âge, judoka qui à ce titre est effectivement censé savoir se maîtriser, qui gifle « avec soin » un homme de 78 ans. Sa précaution est tellement grande que l’appareil auditif est endommagé. De fait, la gifle assénée de pleine main a couvert la joue et l’oreille avec une violence telle que le claquement a été entendu par toutes les personnes se trouvant dans la salle mais aussi hors de la salle. Deux des témoins cités mais non retenus parlent du bruit d’un coup. Notons enfin que Jean était droitier et que s’il avait giflé intentionnellement Thierry DEL POSO il l’aurait fait spontanément et naturellement de la main droite.

Je peux témoigner que lorsque Jean est rentré à la maison, soit environ une demi heure après les faits il était encore sonné. Il m’a indiqué avoir « eu une véritable décharge d’adrénaline lorsque Del Poso l’a agrippé violemment, surpris par cette agression et effrayé par son visage compulsé de rage ». Il m’a dit la rapidité des faits entre le moment où il s’est arrêté devant T. Del Poso pour lui dire que c’était un menteur, que la justice l’établirait, la saisie immédiate et brutale par la chemise, le tutoiement et menaces de Del Poso, la gifle d’une très grande violence avant l’intervention salvatrice de Loïc Garrido. Salvatrice car Jean a eu le sentiment qu’il « allait se faire piler sur place ».

Je ne doute pas un instant du récit de mon mari dont j’ai partagé la vie 36 années durant lesquelles je ne l’ai jamais vu lever la main sur qui que ce soit dans des situations conflictuelles. Ce n’est sûrement pas à 78 ans que cet homme qui ne s’est jamais battu aller commencer à le faire. Et ce serait une insulte à son intelligence de penser qu’il puisse s’initier à ce type de violence en s’affrontant à un homme de 30 ans son cadet. J’ajoute que par sa fonction il a été exposé à des situations bien plus stressantes et a toujours conservé un parfait sang froid.

On ne peut pas en dire autant de M. Del Poso qui a déjà eu ce type de comportement. Il convient ici de rappeler que Thierry Del Poso est récidiviste puisqu’il avait de la même façon empoigné par la chemise et secoué fortement l’un de ses opposants, M. Bernard Beaucourt à l’entrée d’un conseil municipal.  M. Beaucourt a porté plainte pour ces faits le 10 décembre 2010 auprès de M. le Procureur de la République de Perpignan qui a fait un simple rappel à la loi au maire de Saint-Cyprien. Et de la même manière, c’est M. Loïc Garrido qui s’était précipité pour dégager M. Beaucourt de l’emprise de M. Del Poso.

La suite médicale atteste de cette violence. Après une nuit agitée, Jean s’est plaint au petit matin de douleurs dans le mollet gauche. Compte-tenu de sa pathologie cardiaque, j’ai contacté notre médecin traitant qui  nous a reçus le jour même du samedi 9 juillet à son cabinet. Le médecin a noté des instabilités, vertiges et une poussée de tension. Il a prescrit du repos et un complément de son traitement cardio vasculaire. Nous étions en partie rassurés par cette consultation, mais compte tenu d’une fatigue très forte de Jean dans les jours qui ont suivi et de ses douleurs persistantes au mollet, j’ai pu obtenir un RV rapide avec son cardiologue pour le vendredi 15 juillet. J’étais d’autant plus inquiète que j’ai noté par certains moments de la confusion dans ses propos. De nouveau, le cardiologue nous a rassurés ; après une échographie cardiaque il a mis sur le compte de douleurs musculaires les troubles ressentis au mollet. Dans les trois jours suivants, les douleurs sont devenues plus vives rendant la marche difficile. Le mardi 19 juillet, une nouvelle consultation médicale conduit à une suspicion de phlébite. Jean se plaint aussi à partir de ce moment de douleurs dans le dos et au  ventre. Le 21 juillet, une échographie doppler veineux des membres inférieurs conclut à « une thrombose veineuse profonde tibiale postérieure gauche ». Une échographie abdominale révèle un « foie hétérogène, multi-nodulaire ». Une hospitalisation a lieu à la clinique mutualiste catalane le 25 juillet ; un scanner thoracique et abdominal révèle une double embolie pulmonaire et une lésion primitive du pancréas avec foie métastatique.

Jean a été pris en charge par l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM) à compter du 5 août 2016. En dépit de son affaiblissement lié à l’embolie pulmonaire, conséquence directe de la violence subie, l’oncologue a proposé au regard de sa « bonne forme générale » une participation à un protocole d’étude sur 18 mois, ce qu’il a accepté. Ce protocole a du être abandonné en raison du caractère « flamboyant » du cancer vraisemblablement lié selon les dires de l’urgentiste de l’ICM au stress violent et sûrement à l’affaiblissement par l’embolie.

Jean est décédé le 14 novembre 2016, soit 4 mois après la « gifle » assénée avec « soin » par le maire. Le matin même du conseil municipal du 8 juillet, il m’avait accompagnée comme chaque jour pour une nage en mer de 1 000 mètres. Il était en parfaite forme. L’enchainement des faits médicaux ne laisse aucun doute sur le lien agression-embolie. Le cancer lui-même n’était pas révélé et pour le moins cette violence en a accéléré le processus.

Lors de son audition du 12 juillet 2016 où Jean s’est rendu bien que très fatigué, il a remis le 1er certificat médical daté du 9 juillet établissant 8 jours d’ITT.

Auditionné de nouveau le 22 juillet 2016, M. DEL POSO déclare au sujet de ce certificat :

« Je dis donc très clairement qu’ il ment sur les circonstances et les conséquences de la gifle  que je lui ai donnée et qu’il bénéficie d’un certificat médical comportant soit une erreur manifeste d’appréciation soit des constatations de pure complaisance »  et d’insister « Je persiste à dire qu’il s’agit d’une gifle donnée au maire qui s’est rendu de façon modérée tout simplement (…) c’est à raison de son âge et de son état de santé que je me suis rendu de façon mesurée »

Inconséquence, cynisme, mensonge éhonté, M. Del Poso qui a jusqu’à présent bénéficié de la clémence du parquet de Perpignan dans les diverses affaires signalées au titre de l’art 40 ou par dépôts de plainte, semble sûr de son impunité.

Jean JOUANDET a été doublement victime, d'abord de la tromperie, puis de la violence de cet homme venu le chercher en 2009 pour aider à son élection comme rappelé dans ce passage du « Mairisme » :

« On ne le sait que trop, le diable est dans les détails et le diable ne s’amende pas. On sait bien, aussi que le diable sait prendre des formes trompeuses et que parfois on se laisse aller à jouer avec lui pour tenter de le démasquer. En l’occurrence il avait pris le visage rassurant d’un enfant de chœur et le discours entraînant d’un réformateur réfléchi, déterminé et dynamique. Il m’avait été introduit par un ancien collaborateur digne d’estime et de confiance. Il avait dénoncé au bon moment, et avec succès, les fautes du défunt maire ».

Outre le souci  légitime de justice concernant la mort de Jean, j’ai acquis désormais la profonde conviction que Thierry Del Poso non seulement n’est pas digne de son mandat de maire mais qu’il présente une dangerosité certaine pour tous ceux qui contrarient ses actions.

 

Isabelle Jouandet

On ne le sait que trop, le diable est dans les détails et le diable ne s’amende pas

On ne le sait que trop, le diable est dans les détails et le diable ne s’amende pas

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commentaires

T
courage Madame, j'espère et j'ose croire qu'un jour la justice fera son "devoir"
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P
Cela je n'y crois plus beaucoup mais j'espère que les Cyprianais auront un sursaut de conscience.

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