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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 16:32

Le dernier article, publié sur le blog Pugnace (1) et concernant la condamnation du chef de cabinet de Thierry DEL POSO pour diffamation, ravive de bien mauvais souvenirs …

L’affaire remonte au temps des fortes indignations, d’autant plus violentes que la cacophonie électorale des élections municipales toutes proches semblait autoriser et blanchir les débordements en tous genres d’une équipe que n’embarrassaient ni les bilans ni les scrupules !

Stratégie banale et de « basse politique » dira-t-on, que celle qui vise à démolir délibérément la personne, pour faire diversion et éviter de répondre à ses questions ! Stratégie banale et de basse politique en tout cas à Saint-Cyprien, puisque le maire avait coutume de l’utiliser en conseil municipal depuis 2009,  jusqu’à y porter un coup final le 8 juillet 2016 lorsqu’il joignit le geste à la parole !

Mais l’affaire dite du « Grand Bornand » est d’une autre nature.  A l’indigne mensonge qui visait l’honneur et le passé irréprochable d’un homme,  s’ajoutait  la délectation perverse de la souffrance ainsi infligée en toute conscience et en meute organisée !    

Certes, ce n’est pas le maire qui a été condamné directement pour diffamation mais son chef de cabinet ! Comment cependant ne pas considérer que chacun a pu se sentir autorisé sinon encouragé par l’exemple du haut?

La calomnie est une « arme » redoutable ! « J'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés »,  nous dit Bazile dans le mariage de Figaro. Et il ajoute : « Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter  en s'y prenant bien: et nous avons ici des gens d'une adresse ! ... »

Ces gens de grande adresse dont parle Beaumarchais dans sa pièce de théâtre, dans le Saint-Cyprien de l’époque c’était vous, Monsieur le chef de cabinet ! Instrument de basses œuvres sous couverture,  vous voilà à présent rendu publiquement visible et épinglé par la justice. N’avez-vous aucun regret à défaut de remords et le miroir du matin ne vous est-il pas trop cruel ?          

Payé par nos impôts pour conseiller et servir votre maître, vous avez diffusé le mensonge mis au point par de lâches anonymes (vous ? d’autres ?) qui ont remonté le temps et fouillé les poubelles. Vous avez alors orchestré la communication du mensonge, stimulant l’activisme zélé et complice de seconds et troisièmes couteaux, confortant la lâche complaisance de beaucoup d’autres que réjouissait silencieusement  la perspective vengeresse de l’hallali !

Calomnions, mais calomnions en chœur, il en restera toujours quelque chose !

Il en est resté en effet une blessure définitive : non pas celle, dérisoire, d’une défaite électorale possiblement imputable à d’autres causes dont certaines peu glorieuses pour notre ville.

Non !  La blessure, profonde,  a touché l’intime avec une grande violence : une vie toute entière de droiture et de responsabilités assumées avec courage,  au service d’une fonction publique exigeante, s’est trouvée salie en sa fin par des propos canailles. C’est qu’il fallait se venger d’un homme qui voyait clair et surtout le faire taire.

Le chef de cabinet  vient donc d’être nommément convaincu de diffamation par la justice et condamné pour cela. Or, pour des raisons obscures sans lien avec  cette affaire, ce chef de cabinet a été remercié sans ménagement par son employeur et exerce dorénavant sous d’autres cieux. Voici ce que nous voudrions lui dire et qu’il lira peut-être :

Monsieur, sachez que nous n’avons aucun triomphalisme ni aucune joie mauvaise à vous savoir condamné. Tout au plus éprouvons-nous la satisfaction douloureuse d’un immense gâchis car votre  condamnation arrive bien trop tard pour Jean Jouandet.  Elle est cependant utile, morale et juste pour ses proches dont elle ravive forcément le deuil. Alors, si vous parvenez à surmonter votre ressentiment,  peut-être pouvez-vous les aider en répondant en conscience à cette question :  

A la lumière de ce dont vous avez été témoin durant vos fonctions à Saint-Cyprien, diriez-vous aujourd’hui que la cause qui vous nourrissait valait l’homme que vous avez sali ?

 

Jean-Claude MONTES

Merci Jean-Claude pour cette réaction, merci pour ces mots qui disent l’indignité de ces méthodes comme le dégoût qu’elles inspirent tant à l’égard de leurs instigateurs que de leurs exécutants. Dans un article récent, je concluais sur la dangerosité d’un maire tel que T. DEL POSO prêt à tout pour museler ses opposants par trop gênants. De fait, sa stratégie repose sur l’antagonisation, le clivage, la diabolisation de ses adversaires politiques. Pour éviter de répondre de ses dérives gestionnaires, il propage la théorie du complot, se victimise en trompant les moins instruits par des mensonges grossiers assénés avec conviction, alimente des ressentiments profonds et diffus contre celui qui vient troubler l’establishment local. Il refuse le consensus négocié, la conciliation, qui sont au cœur même de l’idée démocratique. Il tolère la violence, quand il ne l’encourage pas ou ne l’applique pas.

Cette affaire du Grand Bornand illustre cette basse politique qui pourrit l’essence même de la Politique dans ce qu’elle a de noble, la science du gouvernement de la cité. Je fonde l’espoir que ce pitoyable épisode suscitera un éveil des consciences afin que ce type de pratique ne soit plus toléré, ici comme ailleurs. Cette affaire du Grand Bornand devrait susciter une levée d’indignations, à commencer par celles de ceux qui prétendent nous être proches ou de ceux qui au travers diverses associations affirment participer à la moralisation de la vie publique. Mais je doute de cet éveil tant l’incivilité politique est banalisée et les petits intérêts individuels ou calculs politiciens restent privilégiés au détriment de la solidarité républicaine. T. DEL POSO ne s’y trompe pas qui joue de cette faiblesse des convictions. Nous verrons …

Isabelle JOUANDET

 

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commentaires

U
le chef de cabinet a été condamné mais la diffamation concerne aussi tous les proches et conseillers municipaux qui ont relayé cette diffamation et s'en sont repus sans retenue. Ils auraient donc pu être poursuivis eux aussi. Admettons que leur peu de bon sens ou de sens moral leur ait dicté le suivisme aveugle et lâche sur facebook! Maintenant cependant, ils sont convaincus par la justice qu'ils ont eux aussi participé activement à une opération dégradante. Vous avez sans doute les preuves (par capture d'écran) de cette participation puisque vous les nommez...Ont-ils eu au moins la décence de s'excuser de cette participation? Et, s'ils ne l'ont pas fait (par absence d' éthique personnelle très certainement), n'ont-ils pas à craindre une poursuite judiciaire pour l'instant non déclenchée contre eux? Sont-ils à ce point sots qu'ils ne peuvent imaginer ce qu'ils encourent à leur tour?
Répondre
P
Bien entendu, je dispose des preuves de la participation à cette campagne diffamatoire des personnes nommées dans mon article ; leurs posts et mails ont fait l’objet d’un constat d’huissier. Je n’ai pas cité tous les sympathisants de Thierry DEL POSO qui ont relayé ces calomnies mais seulement ceux qui sont censés être responsables en leur qualité d’élu ou, pour l’une, de représentante de la mairie pour la vie associative cyprianaise. <br /> <br /> La nature même du blog « catalan-decu », blog anonyme, aurait du porter des esprits intègres à refuser de se faire l’écho de cette diffamation massivement diffusée. Il est moins question ici de "bon sens" que de sens moral dont clairement ces personnes sont dépourvues. Pleutre un jour, pleutre toujours, « la décence de s’excuser » ne doit pas même leur effleurer l’esprit d’autant qu’en plus de leur manque évident d’éthique, leur action révèle leur lâcheté fondue en meute « anonyme ». <br /> <br /> Un épisode post électoral traduit bien la perversion d‘esprit de ce type de politicards; à la sortie d’un conseil municipal, (portant sur la « réitération » de la délibération de vente du camping municipal Al Fourty suite à son annulation par la CAA de Marseille), un élu proche de Thierry Del Poso m’a vivement interpellée pour me dire qu’il regardait le feuilleton « Le village français » et que mon mari à cette époque aurait fait partie des collabos. Quel égarement ! Quelle déviance ! Jean Jouandet a toujours mené ses actions dans la plus grande transparence en assumant sans réserve ses responsabilités, tant par ses recours en justice que par ses écrits sur son blog Pugnace. Son engagement dans la vie municipale n’a eu d’autres objectifs que l’assainissement d’une vie publique bien mise à mal. <br /> <br /> C’est au nom de ce sens aigu de la responsabilité que Jean a souhaité limiter sa poursuite en diffamation dans l’affaire dite du Grand Bornand au Directeur de cabinet /responsable de campagne de Thierry Del Poso. Il a délibérément voulu ignorer « les suivistes », les renvoyant à leur petitesse. Je respecterais donc la volonté de Jean mais la vérité reste que durant ces 7 années, Thierry DEL POSO et consorts ont multiplié les injures, moqueries, mensonges, calomnies à son égard jusque la violence de la gifle. Chacun de ces persifleurs, ces diffamateurs, est le fossoyeur de Jean et au-delà de sa personne, de la démocratie.<br /> <br /> Encore une fois, je ne peux que regretter l’acceptation par le plus grand nombre de ce type de méthode. Je ne peux que déplorer cette déchéance de la vie politique minée par la tolérance, voire l’encouragement, de "saloperies" en "saloperies" dont la multiplication même contribue vite à l’oubli. Je ne peux que stigmatiser la déviance d’une politique fondée sur les seuls calculs électoraux au détriment du droit et de la morale publique. Que certains ne feraient-ils pour être élus ? Ici et maintenant, la recherche de voix a conduit à promouvoir aux premières marches d’une haute fonction législative (c’est un comble !) l’épouse de celui mis sur la touche (provisoirement?) au regard non pas de la décence, moins encore de la morale, mais bien du risque à venir d’un réveil de la justice. Un exemple local de népotisme qui nuit à la vie politique française en se répercutant de la base vers le sommet. <br /> IJ<br />
D
Le Maître nageur en eaux troubles s'est noyé dans son bain d'immondices et de turpitudes.
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L
J’ai relu grâce à vous ce passage de la pièce de Beaumarchais où Bazile explique comment se défaire d’un homme. Par la calomnie ! Merci. Mais voici la suite qui s’applique tout autant à ce qui s’est passé pour M.Jouandet :<br /> Bazile : « La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; (…)D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, on ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? »<br /> <br /> Il faut beaucoup de cynisme et peu de principes et d’estime de soi pour lancer une rumeur. Il suffit d’une plume et d’un masque. La justice a fait tomber le masque ; c’est bien ; mais le mal est fait.
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D
Un GRAND MERCI Jean-Claude pour cet écrit.
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