Le 1er février 2018, le Tribunal Correctionnel de MONTPELLIER a rendu son jugement sur l’affaire dite du « Grand Bornand ».
Il aura fallu près de 4 ans à la Justice (et bien des péripéties procédurales) pour reconnaitre M. Pierre-Marc DUFFRAISSE, ex Directeur de Cabinet de Thierry DEL POSO et directeur de campagne lors des élections municipales de mars 2014, coupable de diffamation envers Jean JOUANDET.
Rappel des faits :
Le 8 mars 2014, un premier article purement diffamatoire, intitulé « Le candidat Jouandet est-il crédible et compétent ? » est publié sur le blog masqué proche du Maire, « un catalan déçu par son opposition ».
A cette date, les « sympathisants » du maire sortant, candidat à l’élection municipale prochaine, répandent dans la ville et sur internet une grave diffamation en déformant pour sa cause électorale un drame humain survenu à 1000 km d’ici, il y a 27 ans. Certains d’entre eux se rendent même le 8 mars 2014 à la permanence de campagne de M. JOUANDET pour en « informer » ses colistiers.
L’affaire porte sur la catastrophe du Grand-Bornand où le 14 juillet 1987 un camping privé a été dévasté par une crue torrentielle provoquant une quarantaine de victimes. Le blog anonyme « un catalan déçu par son opposition » extrapole sans scrupule en imputant la responsabilité de la catastrophe à Jean JOUANDET, Préfet de la Haute-Savoie au moment de ce drame. M. Pierre Marc DUFFRAISSE, diffuse ces diffamations relayées, notamment, par 6 colistiers du candidat Thierry DEL POSO.
Lors d’une réunion publique de campagne électorale tenue le 10 mars 2014, Jean JOUANDET fait une mise au point sur cette question du Grand Bornand publiée le même jour dans un article du blog PUGNACE :
HONTE ! j'ai honte pour ma ville d'avoir un tel maire. - Jean Jouandet - Le blog de pugnace
http://www.pugnace.fr/article-honte-j-ai-honte-pour-ma-ville-d-avoir-un-tel-maire-122893944.html
"Sers la justice avec courage, et ne crains point les vains efforts de la calomnie."
Dès le lendemain, le 11 mars 2014, le blog du catalan déçu réitère ses accusations dans un nouvel article particulièrement diffamant sous le titre « Mais pour qui se prend t-il « le Grand Borné » ? », puis c’est un enchaînement d’articles injurieux et diffamatoires.
Une véritable campagne malsaine de diffamations et d’injures est menée sur les réseaux sociaux. Certains colistiers de Thierry DEL POSO relaient sans scrupule sur leurs pages FB ces calomnies : Valérie RODRIGUEZ, Jean GAUZE, Marie-Claude PADROS DUCASSY, Amparine BERGES. D’autres de ses colistiers procèdent à une diffusion massive des liens de ces articles calomnieux par courriels ; Jean ROMEO, Danielle COSTA.
Sous une fausse identité, l’anonyme Nicolas VIALAT alimente la diffusion par voie électronique de cette campagne de diffamation publique auprès de tous les responsables des associations de Saint-Cyprien. Annie KUBIK, responsable des associations à la mairie de Saint-Cyprien, relaie en masse à ses contacts.
Des suivistes sans morale que Jean JOUANDET a voulu ignorer dans son dépôt de plainte qui ne visait que la responsabilité du Directeur de campagne de Thierry DEL POSO. Ce maire, docteur en droit, avocat de profession, qui a (pour le moins) laissé à ses sbires la basse besogne de répandre dans la ville ces abjections. Ce maire sortant qui n’a pas eu le courage d’affronter son adversaire dans un débat d’idées public tel que Jean Jouandet le proposait durant la campagne. Ce maire qui, une fois de plus, laisse à d’autres le risque d’un éventuel retour de bâton judiciaire. Pierre-Marc DUFFRAISSE est condamné aujourd’hui pour ces méthodes de voyoucratie au service de « son » maire.
Au décès de Jean, je me suis constituée partie civile sur ce dossier en ma qualité d’ayant droit. Je vous livre ici ma déclaration faite au Tribunal avec l’espoir que cela servira de réflexion à ces élus complices de cette diffamation qui entonnent « La Marseillaise » et portent pour certains l’écharpe tricolore. Quand bien même, selon la volonté de Jean Jouandet, ils n’auraient pas fait l’objet de poursuites judiciaires, la culpabilité reconnue par les juges de Pierre-Marc DUFFRAISSE les concerne tous.
Ma déclaration au Tribunal :
« Les années passées depuis la catastrophe du Grand Bornand n’enlèvent rien à cette tragédie humaine. Je conserve la mémoire vive de la souffrance des victimes, de leurs familles. Je garde le souvenir aigu du traumatisme de mon mari, Jean Jouandet, alors Préfet de Haute Savoie qui a participé activement, la nuit durant, aux opérations de secours menées sur le terrain. Des secours dont tous les observateurs de l’époque se sont accordés à reconnaître la rapidité et l’efficacité.
Mon mari a été profondément marqué par ce drame et ce traumatisme a été ravivé 30 ans après par cette diffamation abjecte : pas l’ombre d’une vérité et une atteinte indigne, en premier lieu, à la mémoire des victimes dont la mort a été exploitée de façon éhontée.
Ce cynisme effroyable, associé au mépris de la vérité et de la justice, m’est aujourd’hui d’autant plus insupportable qu’à ma tristesse pour les victimes d’hier s’ajoute la douleur du deuil récent de mon mari.
Je fonde l’espoir que de telles pratiques soient éradiquées de la vie électorale : les visées politiciennes ne sauraient tout permettre. »
Isabelle JOUANDET