Dans un essai reportage, Jean Jouandet a analysé sous le terme de mairisme, néologisme politique pour désigner la démocratie en trompe-l’œil, la déviance d’un système de gestion locale qui permet à des maires peu vertueux d’exercer leur mandat de manière strictement personnelle et autoritaire. La démocratie de proximité érigée en espace idéal de reconquête citoyenne est alors à la merci de ces élus dont les abus de pouvoir participent à la lente euthanasie de notre démocratie. C’est l’histoire même de notre République qui est en train de s’effilocher à partir de cette pratique déviante du pouvoir local dont la banalisation encourage la reproduction, ici ou ailleurs.
La sagesse africaine enseigne que crier dans le désert ne fait pas tomber les étoiles. Jean Jouandet a crié dans le désert sans écho officiel, les étoiles sont restées inertes. Ses alertes n’ont pas été entendues. Victime d’un système qui aujourd’hui a franchi un seuil alarmant, il est mort le 14 novembre 2016.
Mon témoignage fait suite par une alerte aggravée. Captive d’un maire et de son clan, notre ville s’enfonce dans un marasme moral et financier. Rumeurs et vérités ? Suspicions et preuves ? Qu’elle est difficile cette recherche de la vérité! Ce récit s’y efforce par sa quête de faits véridiques concordants, liant passé et présent.
Ce livre est là pour éclairer les démocrates qui ont le droit de savoir les mystères dont ils sont les jouets !
Isabelle Jouandet