En avril 2019, le Directeur Général d'Angelotti Promotion – Montpellier, Jean-Christophe Rivière, quitte le groupe Angelotti. Il s'agit du groupe immobilier retenu par Thierry Del Poso pour le projet d’aménagement du port de Saint-Cyprien.

L’ex promoteur, libéré de ses obligations professionnelles, décide d’écrire un livre, « Immobilier, on ne construit pas sans la vertu », pour témoigner et alerter sur les liaisons dangereuses entre promoteurs et politiques dans la région Occitanie.

Interviewé * sur son livre à paraître à l’automne prochain, Jean-Christophe Rivière pose de nombreuses questions et jette un sacré pavé dans la marre des professionnels des « bonnes affaires » et des élus corrompus :

« Il faut appeler un chat, un chat. Nous sommes dans une région où il y a du trafic d’influence, il y a du conflit d’intérêts et de la corruption (…) c’est l’objet de mon livre de l’expliquer, l’illustrer dans le détail de manière à ce qu’il y ait une véritable prise de conscience et surtout qu’on prenne des décisions pour que tout ceci ne se renouvelle pas, c’est ça l’enjeu ; ça pose un problème de valeurs, les lois de la République sont à respecter, il y a des procédures à respecter ; ça pose le problème de l’injustice parce que les promoteurs ne sont pas toujours égaux en matière d’accès à la commande publique. Il faut que ça cesse. Je pense aux jeunes générations de promoteurs, doit-on leur laisser un marché où les affaires se traitent dans l’arrière cuisine ou un marché où la justice prime et où ils vont pouvoir gagner avec leur talent et leur compétence … »

Interrogé sur les liaisons dangereuses entre promoteurs et politiques, Jean-Christophe Rivière insiste, « moins les maires mettent les mains dans le cambouis de l’urbanisme, mieux c’est (…) aujourd’hui on est dans un système où les rôles se mélangent (…) certains élus flirtent dangereusement avec l’urbanisme et l’immobilier. »

« Corruption », « conflits d’intérêts », « système perverti », « brebis galeuses », « injustices », « mafieux » … les termes sont nombreux pour stigmatiser un certain nombre d’élus aux pratiques d’aménagement qu’il juge coupables.

Et l’ex promoteur du groupe Angelotti se fait plus précis en mentionnant Saint-Cyprien et son maire, Thierry Del Poso :

« Vous avez des communes du littoral où vous pensiez que ces pratiques illicites étaient terminées. Je pense notamment à la commune de SAINT-CYPRIEN dans les Pyrénées Orientales qui a tout de même vécu une histoire inédite où j’ai quand même le sentiment qu’il y a eu pas mal de lampistes. Je pense notamment à Rémy Bolte, l’ancien directeur de cabinet du maire qui s’est suicidé en prison. Il faut quand même le rappeler, ce sont des faits graves. On a l’impression que parce qu’on a pris des gens et des lampistes que les choses sont terminées mais je m’interroge beaucoup sur les rapports de Thierry DEL POSO et l’immobilier. »

La seule commune du littoral citée lors de l’interview de Jean-Christophe Rivière est Saint-Cyprien. Le seul maire nommément cité pour ses rapports avec l’immobilier est Thierry Del Poso. Notre  « génie visionnaire », lors du lancement de son « exceptionnel » Appel à projet pour la zone du port, clamait sa notoriété future … C’est un début.