274, 83 euros,c'est le loyer consenti à cette sémillante employée de la mairie qui, il y a quelques mois, avait tenté l'exploit de franchir un samedi soir un sens interdit au volant de sa voiture de service, en état disons de festivité avancé, et qui manque de chance avait ainsi mis une fin prématurée à l'une de ces 4 RENAULT que la délégation spéciale avait généreusement achetées dès son installation.
Elle a sans doute écopé d'une juste sanction disciplinaire pour ce détournement, à des fins personnelles, d'une voiture administrative en dehors des heures de service et pour cette perte financière subie par la commune (la franchise d'assurance laissée à sa charge): par discrétion nous la tairons mais l'adjoint chargé du personnel dont on connaît le sens de l'autorité et de la responsabilité du service public voudra bien sans doute la révéler aux contribuables curieux.
Sans doute a-t-on voulu ne pas alourdir son remords et sa pénitence en ne refusant pas de lui renouveler au même loyer sympathique le logement sympathique qui lui avait été consenti pour un an. C'est donc le 1er avril (mais oui) que le maire a renouvelé la location au tarif sus-indiqué et qui doit correspondre selon le barème municipal à un F 4.
Il faut dire à ceux qui s'étonneraient naïvement de la modicité de ces loyers, contre laquelle le maire, disons le candidat, s'était élevé que l'administration municipale s'estime tenue par un barème arrêté par le conseil municipal le 23 décembre 2003. Lequel barème ne prévoit même pas de clause d'actualisation annuelle, et encore moins de différenciation selon la qualité, l'état des lieux, la localisation, l'agrément, la modernité, le confort, bref tout ce qui sur le marché locatif entre en ligne de compte.
Le maire annonce de temps en temps qu'il vaudrait mieux vendre certains de ces logements peu rentables, surtout s'ils devenaient libres. Mais voilà qu'on rate l'occasion et qu'on repart sur le loyer ancien avec une fonctionnaire dont les mérites ont certes été naguère appréciés mais qui pour autant n'a aucun titre préférentiel à bénéficier ainsi d'un avantage en nature inavoué.
Quant à l'idée de réviser le barème, 7 ans après, c'est sans doute une initiative trop lourde pour être prise sans avoir consulté un cabinet d'experts. Ne parlons même pas d'une gestion plus fine qui sortirait d'un cadrage administratif anti économique pour définir des niveaux de loyers affinés selon l'état des lieux.
On continue selon les barèmes arrétés par le défunt maire.