Pour que la mairie communique le jour de Noël, ça doit être important. Est-ce un cadeau inattendu , du genre de ceux qu'on ne peut pas refourguer via e-bay? Il s'agit bien sûr de la promotion-régression de Frédéric BERLIAT.
Chacun se réjouit de la promotion professionnelle d'un fonctinnaire estimé et respectable. Mais chacun s'attriste en revanche de sa régression subséquente, ou déclarée telle, dans la hiérarchie des responsabilités municipales. Notamment ceux qui, le considérant comme des plus qualifiés du groupe à ce poste, avaient pleinement souscrit à sa désignation comme 1er adjoint ... et qui aujourd'hui attendent avec curiosité l'identification du promu du 28 décembre (selon le calendrier c'est la Saints Innocents!)
Mais cela surtout intrigue. Qui donc a ainsi voulu prévenir le "risque de conflit d'intérêt"? est-ce l'administration soucieuse de ne pas confondre l'image d'un cadre supérieur de l'Etat avec celle d'un élu local de 1er plan d'un commune en situation délicate? est-ce le maire désireux de s'entourer d'un séide plus souple encore? est-ce l'intéressé pour des raisons diplomatiquement personnelles et d'emploi du temps? on le saura, peut-être le 28.
La question se pose néanmoins de la nature du risque. Quel est le conflit d'intérêt susceptible d'affecter le 1er adjoint? Est-ce un conflit d'intérêt ou un conflit de conscience? car à ce jour on voit mal où niche concrètement le risque de conflit d'intérêt sauf à considérer qu'il est potentiellement global entre un fonctionnaire des affaires maritimes et un élu majeur d'une station et d'un port maritime. Le 1er adjoint est de droit suppléant du maire et le remplace pleinement quand celui-ci est empéché, absent, malade ou ... (on a connu d'autres circonstances depuis le 18 décembre 2008). Il est aussi selon l'usage chargé des problèmes généraux ou d'urgence, de l'organisation des services et de la gestion du quotidien. L'actuel titulaire avait précisément une délégation en matière de personnel et d'urbanisme. Le communiqué précise qu'il gardera la compétence d'urbanisme alors qu'on aurait pu craindre que le "conflit d'intérêt" naisse sur ce plan notamment sur les questions touchant au domaine public (telle la concession du baladoir) ou à la gestion des activités maritimes. Le risque serait donc soit la suppléance du maire, soit la gestion du personnel: est-ce à dire que sur l'un ou l'autre plan la doctrine, la règle, la déontologie de l'Etat soit susceptible de se heurter à la pratique communale? La question est inquiétante car elle prend une autre ampleur que le cas d'un homme.
Mais la question se dédouble: quel est ce risque de conflit d'intérêt susceptible d'affecter le 1er adjoint et qui n'existe plus au niveau inférieur? Qu'il devienne 2ème ou 9ème adjoint le titulaire continue à délibérer au sein du groupe de réflexion (sic) de la municipalité qui prépare et met en oeuvre les actions. Il continue à délibérer et à voter en Conseil Municipal sur tous sujets d'intérêt communal donc sur ceux qui relevaient de sa compétence de 1er adjoint. En quoi la "dégradation" symbolique dissipera-t-elle le risque car, des sages l'ont dit avant nous, le risque de conflit d'intérêt commence dès qu'il y a suspicion sur l'existence d'un éventuel conflit d'intérêt.
Enfin sur cet exemple symbolique, s'est-on posé la même question à propos d'autres adjoints, par exemple ceux qui sont amenés en cette qualité à traiter d'affaires communales avec des entreprises de leur secteur professionnel ?
Réponse espérée lundi 28.