Le 29 mai, nous avions inventorié les passages aménagés à travers la dune des Capellans vers la plage en rappelant que M. CHAPON, s'adressant au maire au titre de la Direction départementale des territoires et de la mer, service technique de l'Etat chargé de la conception et du contrôle des travaux, avait certifié que " 4 accès pour personnes à mobilité reduite sont aménagés selon les normes en vigueur (respect des pentes, pose de tapis spécifiques, emplacements réservés) ". Les photos montraient nettement qu'on se moquait du monde et notamment des handicapés moteurs ou des accidentés de la vie.
Un mois plus tard, alors que la saison d'été commence, la situation a un peu évolué ... mais est-ce de façon satisfaisante? Jugez plutôt sur pièces:
le BEAU PASSAGE est toujours confortable ... pour les clients du restaurant
Il est devenu encore moins accueillant aux fauteuils des handicapés. La barrière est baissée et en son milieu l'affichette indique "TEMPLE BEACH". Le passage éventuel des fauteuils ne peut se faire qu'en zig-zag entre voitures, motos puis en se glissant vaille que vaille à travers la chicane latérale plantée dans le sable. Puis on arrive au restaurant ou sur le sable
Le 1er passage public entre le pont tournant et le "Temple beach" n'a pas changé
Le 3ème après celui du "Temple"
n'a pas changé non plus.
Il est toujours montant, sablonneux, malaisé, bref inaccessible aux personnes à mobilité réduite
C'est le 4ème passage qui a été amélioré mais pour qui ? Voyez :
On a planté un beau tapis qui, même s'il risque d'être peu à peu envahi par le sable, sera roulant et confortable pour les fauteuils ...
à condition qu'ils parviennent à s'insérer dans l'allée donc à se glisser entre les deux barrières placées en chicane à l'entrée (pourquoi cette chicane ?) et à rouler sur le sable du seuil (pourquoi ne pas avoir planté le tapis dès le seuil?)
Le tapis monte correctement
et débouche sur la galerie
qui franchit la dune
et conduit vers la plage ...
MAIS
on peut garer là son fauteuil et
regarder la mer
de loin !
Du bout de la galerie on voit bien la mer, là-bas, au loin derrière la poubelle ...
mais pas question d'aller s'y plonger si le bipède n'a pas l'usage alerte de ses membres inférieurs ou l'aide d'une tierce personne dévouée.
Aucun passage n'est aménagé pour permettre l'accès à la mer.
M. Chapon avait garanti 4 accès. Le maire a répercuté son courrier sans prendre la peine de vérifier et de corriger. Il y a à ce jour 1 accès à la plage (dont cependant l'entrée reste problématique) et cet accès se fait en un point où le bord de merest le plus éloigné: pour accéder à l'eau, après avoir garé le fauteuil, il reste une bonne centaine de mètres de sable à franchir.
CONCLUSION
L'objectif raisonnable n'est pas de multiplier les accès aménagés qui coûtent cher et doivent être entretenus. Il est encore moins de faire des investissements volumineux et à prétention esthétique, mais insatisfaisants, comme cette galerie en bois (dont les filins d'acier ont déjà été vandalisés).
L'important et l'utile est de faire au moins un accès qui soit convenable et intégral, du parking auto au bord de mer, un par secteur de plage. Un aux Capellans entre le pont tournant et l'hôtel de la Lagune.
Pour être positif et souffler quelque solution aux "décideurs", tentons deux suggestions de bon sens, à élaborer avec les associations représentatives:
- la solution simple et efficace est de réaliser cet aménagement, comme face au pont tournant, au niveau du poste de secours, devant l'hôtel (l'accès est aisé si la barrière n'est pas fermée, le surveillant apporterait son aide éventuelle et le parcours jusqu'au bord de mer est relativement court). Il suffit d'enlever le tapis du 4 ème passage et de le poser devant le poste de secours: ça ne coute rien, l'équipe de la régie de travaux peut faire cela ... on aurait cependant pu économiser la galerie et son balcon de beau bois et de filins d'acier ... mais il n'est pas trop tard pour rattraper ses erreurs
-plus généralement on peut aussi penser que cet accès pourrait être prévu au niveau de chaque club de plage. Une partie est déjà faite par chaque exploitant. Il suffirait d'ajouter dans le cahier des charges l'obligation de prolonger ce cheminement jusqu'à la mer. Cela ne coûterait rien à la ville et diversifierait les points d'entrée. Cette contrainte, modeste, serait valorisante pour le club tant au plan moral que commercial.
M. Chapon pourrait s'en féliciter et le maire le publier dans Saint-Cyp Info mais surtout les personnes à mobilité réduite apprécieraient les plages de Saint-Cyprien.