Voici la déclaration lue par Martine LEROY, à l'ouverture du Conseil municipal trop ordinaire du 23 mars 2010 au nom des conseillers municipaux du groupe PUGNACE qui ont refusé de siéger dans une instance obstinément irrespectueuse de la Loi et des procédures
" Il nous est demandé de nous prononcer sur l’approbation du PV de CM du 09 mars, CM dont nous avions demandé le report en raison des consignes préfectorales qui étaient de rester chez soi.
Malheureusement, Mesdames, Messieurs, nous sommes réunis dans cette triste salle dite du Conseil municipal. Pour un conseil ordinaire en 10 points. Pour la deuxième fois en 15 jours, un conseil des plus ordinaires et totalement illégitime.
Nul n’ignore que le 1/3 de cette assemblée a demandé un conseil extraordinaire sur 3 sujets majeurs de la politique et de la gestion municipales.
Nul n’ignore, sauf celui qui préside cette assemblée, que la loi lui fait obligation de convoquer l’assemblée sur cet ordre du jour.
Nul n’ignore, sauf celui qui préside cette assemblée, que le Préfet a rappelé cette obligation.
Nul n’ignore que celui qui préside cette assemblée a traité par le mépris ce rassemblement d’élus, ce rappel à l’ordre et qu’il persévère dans son mépris de la loi.
Nul n’ignore, sauf celui qui préside cette assemblée, que le conseil municipal gère les affaires de la commune et qu’il a le droit, le devoir même, d’exercer son contrôle sur les affaires municipales et les décisions du maire.
Nul n’ignore, sauf celui qui préside cette assemblée que le budget, la gestion de la dette, les bilans et la prospective sont du domaine de l’assemblée. Et plus encore dans une ville en perdition financière.
Nul n’ignore, sauf celui qui préside cette assemblée, que le tourisme est affaire municipale, Celui qui préside cette assemblée ne peut le nier lui qui a choisi personnellement son ami américain pour remplacer Bertrand licencié par lui à 355 000€. Lui qui a fait renverser les votes de l’Epic par d’inavouables pressions sur les professionnels insoumis du 13 janvier, Lui qui est venu en commandeur le 4 février assisté de son ami avocat pour impressionner encore les insoumis. Lui qui a fait voter par le conseil du 9 mars une subvention de 250 000 € pour l’office du tourisme. Lui qui a monologué ici le même jour sur les diverses hypothèses de gestion des campings. Lui qui cosigné au titre de la municipalité et de l’EPIC un communiqué agressif contre Mr JOUANDET et totalement mensonger etc etc Comment dire que l’EPIC est un organe indépendant de la mairie quand à chaque réunion la présidente et la directrice aussi peu performantes l’une que l’autre doivent se faire assister par un fonctionnaire municipal qui n’a rien à y faire.
Nul n’ignore, et celui qui préside aujourd’hui l’a voté il y a un an avec 2 autres adjoints, que tout contribuable peut demander à défendre les intérêts de la commune et que le conseil doit en délibérer. Sauf à justifier par un récépissé du dépôt de la constitution de partie civile, récépissé donné à la mairie par le greffe et non d’un quelconque mandat négocié comme un mauvais alibi avec un avocat parisien. Alors qu’il suffit d’un courrier simple pour saisir le Procureur de la République. Et que le même personnage dit tantôt qu’il a agi en tant que simple citoyen, tantôt que c’est fait depuis 2 mois, tantôt (le 9 mars dernier) qu’il n’y a pas urgence à le faire.
Comment croire de telles affabulations, comment supporter de tels mensonges. Qui se moque ouvertement de tout et de tous ?
Celui qui préside cette assemblée a décidé de présider autoritairement, pour des raisons de faiblesse. Il ne sait pas gérer normalement. Il gère en solitaire et en cachette, en copinage et à la petite semaine une ville sinistrée par les drames que personne ici n’a oubliés. Drames après lesquels le conseil municipal n’a pas le droit d’ériger la sous-traitance et l’illégalité en système de gestion locale. Il faut effectivement que la justice passe si on ne veut pas que la démocratie s’asphyxie dans l’illégalité. Souvenons-nous, il y a un an un maire est mort, aujourd’hui c’est la démocratie que l’on étouffe.
Nous, élus de PUGNACE, nous avons honte d’avoir été abusés par des promesses et des sourires de circonstance. Honte de cette assemblée passive, d’obligés et d’irresponsables, qui font joujou avec leur titre, pérorent dans les associations, comptent les grains de sable de la plage ou enseignent le catalan aux cht’i. Les électeurs n’ont pas voté pour les avocats, ils n’ont pas voté pour les bureaux d’études, ils n’ont pas voté pour les fonctionnaires qui encadrent le président de l’assemblée et qui n’ont rien à faire à cette table des élus. Ils ont voté pour qu’une équipe d’élus prennent ses responsabilités en conscience et en compétence et les exercent en transparence. Ce n’est pas le cas à Saint-Cyprien, pas plus sous Del Poso que sous Bouille, peut-être moins et moins bien.
Nous demandons, conformément à notre lettre du 27 janvier, qu’un débat contradictoire et approfondi ait lieu sur les 3 sujets proposés.
La loi imposait de réunir dans les 30 jours ce CM extraordinaire soit avant fin février. Le refus opposé est illégal. Il discrédite celui qui refuse. Il discrédite tous ceux qui l’entourent et qui acquiescent même tacitement à ce refus, négation de la loi et de la démocratie. Il rend illégitime la présente réunion du Conseil, comme la précédente.
Nous ne participerons pas à ce simulacre qui est un déni de la loi et une confiscation du pouvoir par un homme. Nous quittons la salle et invitons les citoyens conscients à faire de même. Nous restons à leur disposition hors de cette salle pour explications et débats."