Nous avons contesté au Tribunal administratif la régularité du vote du budget de l'office du tourisme qui selon la loi et ses statuts doit être soumis à l'approbation du conseil municipal et ne l'a pas été. Nous avons introduit - le groupe Pugnace et le groupe Sadourny - deux recours l'un sur le fond et l'autre en référé-suspension.
Le référé-suspension a été audiencé lundi 23 et l'ordonnance a été reçue ce jour. Si elle nous déçoit un peu et même nous étonne (sur l'appréciation de l'urgence) l'ensemble du dispositif est encourageant pour la suite c'est-à-dire le jugement sur le fond qui ne devrait pas trop tarder.
Sans entrer dans l'analyse juridique du dossier, on pourra y revenir plus tard, disons quelles étaient les prétentions respectives des parties (nous et la ville) et quelles sont les décisions prises.
Nous demandions dans ce référé-suspension que:
1 - soit reconnu le caractère sérieux de notre contestation sur le fond (à savoir l'irrégularité de la procédure suivie pour "valider" les budget et compte de l'office)
2 - soit reconnue l'urgence et donc prises immédiatement les décisions qu'impose la rectification de cette irrégularité
3 - nous soit versée une indemnité symbolique de 100 €
La ville prétendait que :
1- notre requête était infondée, car la procédure était régulière, et devait être rejetée
2- que nous n'avions pas établi l'urgence à statuer
3- que nous soyons condamnés à payer 1500 € à la ville.
L'ordonnance décide que :
1. la requête est recevable ce qui reconnaît sérieuse notre argumentation et rejette les conclusions de la ville sur son irrecevabilité
2. l'urgence en revanche ne lui paraît pas établie ni par suite recevable notre indemnité symbolique
3. il n'y a pas lieu de "faire droit aux conclusions de la ville ... tendant à (notre) condamnation à 1 500 € "
La décision finale est donc reportée au jugement de fond. Nous attendrons avec confiance. Bien sûr nous ne ferons pas appel en Conseil d'Etat, même si nous estimons que l'urgence est réelle, car nous n'avons pas nous le pouvoir de gaspiller de l'argent comme le maire le fait de l'argent public quand il va consulter Me NICOLAY avocat au Conseil sur une cause perdue (la réunion extraordinaire du Conseil) et dépense allégrement 1794 € pour rien. Nous laissons aux professionnels qui sont assujettis à la taxe de séjour le soin d'apprécier si cette taxe qu'on leur réclame peut être fondée alors que le budget de l'office du tourisme auquel elle est destinée est irrégulier, l'appréciation du juge sera peut-être différente quand il se prononcera sur des recours de particuliers.
Nous attendons donc sereinement (comme dirait quelqu'un d'ici) le score final mais le doute ayant déjà été reconnu sérieux et l'équité ayant conduit le juge à écarter toute pénalité financière nous sommes persuadés que le droit l'emportera finalement sur la politique manoeuvrière et autocrate qui a perverti depuis des années les moeurs municipales et continue depuis des mois à régner au détriment de la morale, des finances et de l'efficacité.