en page 9 et 10 le bulletin présente le service URBANISME
dont il précise, pour le cas où ce détail aurait échappé à la petite intelligence du citoyen moyen, qu'il s'agit d'un des services les plus importants de la mairie par ses enjeux et par l'ampleur de la tâche.
Il énumère globalement ses compétences et objectifs tels que "garantir un développement harmonieux et cohérent du paysage urbain", gérer le patrimoine immobilier de la ville et assurer le montage et le suivi des opérations d'urbanisme et actions de la ville en matière foncière.
Tout cela n'est pas très spécifique à la mairie de Saint-Cyprien, c'est la compétence et le rôle de tous les services d'urbanisme ... sauf que, ici, quand le citoyen ou l'élu de base va s'informer sur ces opérations ou permis importants il s'entend répondre que le dossier (intéressant) est ailleurs : entre les mains de M. Roméo ou du maire ou tout simplement dans les placards de M. Civale c'est-à-dire en bonne compagnie mais inaccessible.
Le bulletin indique également l'effectif du service (5 agents) mais il se garde bien de révéler l'identité du responsable. A Saint-Cyprien il n'y a pas de responsable dans les organigrammes, l'anonymat règne car la décision n'appartient qu'au chef. Le bulletin ne fait même pas référence à l'adjoint qui est - rappelons-le pour ceux qui n'ont pas eu encore affaire à lui - M. Jean ROMEO, ex adepte de l'opposition constructive et reconverti dans la construction locale.
Ce qui manque dans cet article c'est l'essentiel : un exposé de la vision urbanistique de la ville, ses orientations, ses problèmes, ses priorités. Il n'y a jamais eu de débat sur l'urbanisme, il n'y a jamais eu d'information globale sur ces perspectives d'avenir. Le mandat se sera écoulé à traiter, au coup par coup, (ne donnons pas de qualificatifs sur la méthode) des dossiers sans que soit affichés les motifs plus ou moins subjectifs présidant aux décisions.
A défaut de vision sur l'avenir, il serait intéressant de pouvoir cerner le présent donc de connaître le volume des contentieux, le nombre de permis accordés, le nombre de refus, le nombre de lotissements bref d'avoir là aussi un bilan d'activité du service qui traduirait l'évolution de la commune.
Rien de tout cela n'est présenté dans ce bulletin qui n'ose même pas évoquer la révision du plan qui est en cours d'enquête en vue de majorer le COS d'une zone commerciale existante: c'était l'occasion de faire un peu de pédagogie, sinon de démocratie. D'autant plus opportunément que, sauf erreur d'homonymie, le promoteur de la zone figure dans les 13 noms des personnes renvoyées devant le tribunal dans l'affaire dite "Bouille"
La présentation graphique du plan d'occupation des sols n'est qu'un leurre supplémentaire. Il est illisible et ne sert qu'à faire du remplissage coloré et à apporter un faux-semblant technique aussi insignifiant que l'image du crayon et du compas.