- Dossier n° 2 : vote des budgets et comptes de l'EPIC office du tourisme et des campings. Notre article du 30 janvier vous a présenté la situation embarrassante de ce président de l'office qui doit faire voter à la fois le budget de 2010 et celui de 2013. Le visionnage de la séquence qui suit est révélateur de la gestion de notre office du tourisme
link : voyez l'embarras, le bafouillage, du maire pour répondre à Mme Guiraud quand elle lui demande d'expliquer le pourquoi de cette façon étrange de procéder. Pour lui, cela s'explique par un "flottement" dans la désignation des élus mais il a beau compter sur ses doigts, il ne parvient guère à stabiliser sa pensée et à donner une explication claire, et encore moins honorable, de ce mic-mac dû à la succession d'irrégularités organisées par le maire-président et par l'office.
Bien sûr il minimise le problème en disant que le comité de direction a voté le 7 janvier avec les mêmes élus et sur les mêmes comptes, bref que cela ne vaut pas la peine d'en parler, que c'est une fantaisie du Tribunal administratif. Mais il omet de dire que ces membres convoqués en urgence ont voté sans savoir quoi, ni pourquoi. Il omet de noter que le nombre des présents porté sur les délibérations est toujours de 11 alors que parfois il n'y a que 10 signatures. Il ne dit pas que M. Ambroise, exploitant de l'ancien camping municipal Al Fourty a voté ainsi le budget de son concurrent municipal, le Bosc.
Comme il omet de donner les résultats de la saison touristique 2012. Le directeur n'a toujours pas diffusé le rapport d'activité (est-il trop mauvais, pas le directeur bien sûr, le rapport ?) : du temps du prédécesseur de M. Humpage ce rapport sortait en novembre; avec le directeur actuel, deux fois invalidé par le Tribunal, le rapport n'est même pas joint au budget. Il faut savoir - le maire présente l'information comme un exploit - que le directeur actuel est en train de terminer sa formation. Ce directeur, en attendant sa troisième invalidation, est en fonction depuis 3 ans et il fait en 2012/2013 le stage professionnel dont il aurait dû certifier en janvier 2010. Il ne faut pas s'étonner pas que l'EPIC n'ait qu'une gestion de fait périodiquement sanctionnée par le TA.
Notez aussi que Mme Pineau, la "tigresse" du mai(t)re, a réussi à "rapporter" ces comptes et budgets sans évoquer le moindre résultat, la moindre action, le moindre projet de l'office du tourisme. Elle a lu des chiffres sans en expliquer le sens (pour expliquer aux autres il faut avoir compris), sans traiter une seconde de la politique touristique et des bénéfices (s'il y en a) pour la ville et pour les commerçants.
- Dossier n° 3 : subventions aux associations Comme indiqué dans notre article du 31 janvier le conseil a adopté un volume de subventions aux associations en hausse de 4,5% (total pour 2013 = 290 740 euros). Et sans aucune hésitation, sans aucun scrupule il a voté 6 000 euros pour le Yacht-club de Saint-Cyprien et 500 € pour le Secours populaire : et les voix de l'opposition légitime, ex de gauche, ne s'en sont pas déclarées émues (elles se sont abstenues).
Pourtant en visionnant le reportage ci-dessous, vous entendrez le maire déclarer que s'il ne faut pas trop discuter sur les subventions à verser aux associations sportives et à celles qui bénéficient aux jeunes, il faudra devenir plus parcimonieux à l'égard des associations d'adultes. Ce qui semble vouloir dire que c'est l'âge qui doit devenir discriminant dans la générosité publique et non pas l'intérêt social des actions. Au fait, croit-il donc que le Yacht club soit une association de jeunes?
A noter la concision extrème du rapporteur, M. Olibeau : en 10 secondes il a réussi à présenter le dossier, il a dit sans bafouiller "vous pouvez vous référer au tableau du rapport". Et quand Mme Guiraud persiste à poser des questions sur les sommes importantes versées au judo (30 000 €), au cercle des nageurs ( 16 000 €) et à Aquasport Saint-Cyp (27000 €), après le long bavardage du maire sur les champions de chez nous, sur "l'effet locomotive" (sic) et sur la priorité aux jeunes, c'est M Garrido qui répond et qui répète imperturbablement "on applique les critères" ... devinez quels critères.
link début de la discussion
link réponse de M. Garrido et fin du débat
Au fait : Mme Delory a quitté la séance avant ce débat et ce vote mais pas M. Garrido, dont certains disent cependant qu'il est salarié de cette association Aquasports pour laquelle il a voté une subvention de 27 000 euros ... ce qui serait surprenant, pour ne pas dire gravement très fâcheux, de la part de ce conseiller, titulaire d'une sous délégation du maire et grand maître du financement des organisations sportives. Pour rassurer l'opinion et écarter la suspicion de prise illégale d'intérêt qui risque de peser (aussi) sur lui, il serait bon que M. Garrido confirme clairement et publiquement (sur son honneur d'élu et de sportif) qu'il n'est pas salarié de l'association Aquasport, généreusement subventionnée par la commune, ni lié à elle d'aucun façon. Nous serons heureux de publier tout message en ce sens: l'urgence justifie que cette attestation nous parvienne rapidement pour dissiper toute "nauséabonde" suspicion.
A propos de départ, notons aussi le ton mystérieux du maire quand, pour accepter la sortie de Mme Delory, il a indiqué qu'elle était prévue alors que celle de M. Berliat ne l'était pas. Et en effet sa surprise, voire sa contrariété, étaient perceptibles lorsque son ancien 1er adjoint (puis 6 ème adjoint, puis simple conseiller sans délégation aucune) est parti (voir la vidéo sur le DOB) : y aurait-il de l'eau dans le gaz? Les absences de MM Roméo, Benkemoun, Audouard-Cabanes, la sortie de M. Berliat s'expliquent-elles toutes par des obligations professionnelles ou familiales ? ou faudra-t-il envisager une procédure de démission d'office ?