"la mairie n'avait pas le droit de toucher les oeuvres d'art, ni de les déplacer". C'est ainsi que "du côté de la municipalité" (sic) on commente (l'Indépendant du 28 mai), pour tenter de s'excuser de son incurie, le cambriolage intervenu il y a quelques semaines. La rapidité de la réaction municipale fascine ! et l'explication consterne.
Les oeuvres étaient donc intouchables pour les services, comme du temps du défunt maire, ... mais par pour les voleurs. La mairie n'avait pas le droit de toucher. Cela l'exonérait-il du devoir de garder ce bien présumé communal ? Cela la dispensait-elle de vérifier régulièrement la sécurité du site et de la renforcer?
On découvre aussi à retardement, mais opportunément, que le préjudice est très inférieur à celui déclaré au moment de la découverte. Pourtant on prétend que les pièces avaient été inventoriées. Bizarre, bizarre. Cet inventaire a-t-il donc évolué depuis la découverte du vol ou n'avait-on pas su le lire correctement? D'autres pièces que ces vases n'ont-elles pas été soustraites? s'agirait-il de passionnés de vases ou n'y avait-il rien d'autre de séduisant? Bizarre aussi que les voleurs se contentent d'emporter un vase d'une aussi faible valeur, quel est donc ce gagne-petit de la cambriole qui procède à une effraction, en centre ville, d'un local communal contenant diverses oeuvres d'art ... pour 480 € ?
Intouchables, ces oeuvres, dont cependant le directeur avait annoncé une exposition cet été et avait confirmé verbalement que la justice autorisait la ville à en disposer pour les présenter (sans préjuger de leur origine ni destination de propriété). Va-t-on réussir à les exposer sans les toucher, ni les déplacer ? Saint-Cyprien a inventé la nouvelle formule du musée imaginaire.