La répétition étant un outil reconnu de pédagogie, il ne faut pas se lasser de refaire à chaque budget communal, à chaque compte administratif les mêmes observations méthodologiques et financières... peut-être en espérant un progrès du côté de l'adjoint aux finances bien que, le temps passant, il ajoute l'intolérance à la superficialité. Cela permet au moins d'entretenir un minimum d'information à l'égard de ceux qui lassés du stérile spectacle désertent de plus en plus les séances du conseil.
Pour faire bref, on se bornera à trois séries d'observations:
1°/ le compte 2012 voté le 9 mars montre encore une fois qu'on gomme les difficultés budgétaires en usant des facilités artificielles procurées momentanément par l'amputation du patrimoine (vente d'Al Fourty).
Les exercices budgétaires s’équilibrent par d’importants reports (tirés des diverses ventes immobilières) mais ces reports s’amenuisent et seront nuls en 2014/2015
- reports de 2011 actés au CA 2012 = 7 606 287
- résultats 2012 repris au BP 2013 = 4 137 600
Le problème est donc différé mais aggravé car ces reports tendant vers 0 en 2014/2015 imposeront alors des choix budgétaires sérieux et une rigueur de gestion bien plus lourde que celle qu'il aurait fallu mener depuis 2010 : faute d'économies depuis 3 ans et faute de plan d'assinissement financier, la sortie du mandat de Thierry Del Poso risque fort d'imposer des efforts fiscaux accrus. En pompant sur le capital foncier hérité du passé et en ne faisant aucun effort de gestion sur le présent, ce mandat a hypothéqué l'avenir.
2°/ La confrontation du Compte administratif et du budget primitif 2012 fait apparaître plusieurs dérapages graves. N'en retenons pour l'exemple que 2, l'un en dépenses, l'autre en recettes :
- la surconsommation (énorme) en frais de réception : le dérapage est de + 44 %
-
- crédits inscrits au BP 2012 = 78 300
- dépenses réelles en 2012 = 112 700
lesquels crédits ont encore été majorés au BP 2013 = 123 600
- la surestimation des charges financières (en intérêts) a été de 21 %
* avait été inscrit au BP 2012 = 1 271 000 €
* a été dépensé en 2012 = 999 615
* et a été réinscrit au BP 2013 = 1 131 000
c'est un moyen sournois, entre autres, de se constituer quelques caches de crédits pour faire face à des dépenses qui excèdent les prévisions (tels les frais de réception)
3°/ le vote tardif du compte 2012 masque le manque de cohérence du BP 2013 avec les besoins constatés. Le budget 2013 voté il y a un mois a surévalué certains crédits par rapport aux dépenses réelles de 2012 et inversement il a sousestimé certaines recettes, le tout pour se réserver encore des caches secrètes pour couvrir les dérapages en cours d'exercice.
- surévaluation des besoins 2013 par rapport aux dépenses 2012
électricité (60612) : Ca 2012 = 375 000 BP 2013 = 400 000
carburant (60622) : 147 700 170 000
réparation bâtiments (61529) 173 250 200 000
maintenance (6156) 132 000 208 000
total de ces postes 827 950 978 000 soit + 18 %
- sousestimation de certaines recettes 2013 par rapport à 2012
terrasses Ca 2012 = 133 366 BP 2013 = 125 000
taxe de séjour 410 450 392 000
taxe sur droits de mutation 998 860 810 000
total de ces postes 1 4232 646 1 327 000 soit + 7,2 %
Reste à reprendre aussi les fausses déclarations du maire sur le désendettement: ce sera l'objet d'un prochain article