Personnages :
L’EPIC : bien connu de tous, l’établissement public industriel et commercial «office du tourisme», présidé par Nathalie Pineau puis Thierry Del Poso, dirigé par Mme Targues puis M. Humpage.
G.S.F. : Guide sans frontière, SARL créée par M. Humpage, puis cédée à Mme Misme (déjà active dans les musées avant 2009 et par ailleurs cliente de l’avocat Del Poso)
La scène est à Saint-Cyprien dans les musées de la ville, d’octobre 2009 à nos jours.
ACTE 1 : préparation des acteurs.
1 Lettre du 22 octobre 2009, signée de Thierry Del Poso, maire, passant commande à Guides sans frontières (dont M. .Humpage est gérant) pour « la réalisation d’un audit sur les musées de Saint-Cyprien » et approuvant un devis de GSF de la semaine précédente (16 octobre). La commande a été passée en secret (en urgence : il est maire depuis à peine un mois) et en personne par Thierry Del Poso sans consultation du Conseil municipal ni des deux adjoints compétents en la matière, Suzy Marchal chargée des affaires culturelles et Jean Jouandet chargé des finances. Il est vrai que le montant de la commande, 2 152 € TTC, restait modeste et trop anormalement faible pour laisser espérer un audit sérieux. Son intérêt était ailleurs. Car dans la foulée :
2 . En décembre 2009 M Humpage cédait ses actions de GSF et la gérance de la société passait à Mme Misme le 4 janvier 2010... afin de préparer la phase suivante:
3. En janvier 2010, M. Humpage est nommé directeur de l’office du tourisme en remplacement de M. Bertrand licencié avec une belle indemnité par Mmes Pineau et Targues dont la qualité fut ensuite annulée par le tribunal administratif.
ACTE 2 : distribution des rôles.
1. M. Humpage, directeur de l’office, réceptionne l’audit daté du 25 mars 2010 qui lui a été commandé par TDP et qui lui est livré par son amie et ex-associée Mme Misme.
2. Le 19 avril 2010 l’EPIC lance un appel d’offres pour la réalisation de montages d’exposition et l’élaboration du dossier arthothèque.
3. En fait le devis de l’audit du 16 octobre 2009 évoquait déjà ces deux points : arthotèque et expositions. Ce qui permet au prétendu audit du 25 mars 2010 d'anticiper de plusieurs semaines le résultat de l'appel d'offres et (charité bien ordonnée commence par soi-même) de prévoir déjà au titre de 2010 des honoraires à verser à GSF pour 36 000 euros.
4. Miracle : 36 000 euros (HT) c’est la réponse de GSF en réponse à l’appel d’offres Arthotèque qui été acceptée par Mme Pineau le 6 mai 2010 (43 056 TTC)
5. Mme Misme demande et obtient de M. Humpage que ces versements soient mensualisés … mais ce n’est pas un salaire, Mme Misme est gérante de société commerciale.
ACTE 3 : levée de rideau (mais non de voile).
1. En mai 2010 M. Humpage est nommé directeur de l’EPIC sur contrat public avec un bonus de 1000 € par mois ( les 2 contrats successifs seront annulés par le TA)
2. Mme Misme prend la maîtrise des expositions et autres actions de médiation culturelle et de communication : 2010/2011
3. Elle est qualifiée tantôt de commissaire d’exposition, tantôt de directrice de projets, tantôt de directrice des collections.
4. Le directeur de la communication et le maire (été 2010) se vantent dans diverses publications d’avoir réalisé « une analyse artistique et économique complète afin d’arbitrer entre ce qui devra être conservé et ce qui pourra être vendu » … ce qui est absolument faux: la commande d'audit n'est qu'un sas d'entrée pour GSF et le "rapport" n'est qu'un document d'auto-promotion de GSF et de Mme Misme.
5. Le maire interrogé à deux reprises en conseil municipal (2010-2011) sur l’identité et la compétence de l’auteur de cet audit ne se souvient pas … il a oublié qu'il l'a commandé à son ami Humpage qui est assis derrière lui en conseil ! ne manquez pas la video de Xav dans le commentaire n° 6
ACTE 4 : prolongation.
1. M. Humpage est re-nommé malgré les 2 annulations du TA (février 2012)
2. Bien que le contrat artothèque ait été signé pour une année seulement (mai 2010/juin 2011), Mme Misme est toujours là en 2012.
3. Elle est toujours gérante de GSF mais désormais associée unique de la SARL dont le
siège a été déplacé à son domicile personnel ... mais elle se fait aménager un bureau dans les locaux des musées.
4. Certains disent que Mme Misme va être nommée directeur des musées mais ce n'est même plus nécessaire, elle a assez d’autorité pour engager le maire de la ville et signer à sa place et en son nom: voyez ci-contre (reproduction en réduction)
5. Thierry Del Poso dit avoir créé démocratiquement une commission pour décider de la vente des œuvres d’art et se réjouit qu’y participe Madame la "représentante élue de l’opposition qui représente le groupe élu le plus important" (sic)
mais nul … (sauf Mme Misme et M. Humpage) ne sait ce qui se prépare dans les coulisses.
EPILOGUE :
des critiques avertis, et bien informés du scénario, ne manqueront pas de donner à cette farce locale la suite qu’elle mérite.