Pour apprécier la dette réelle, il faut aussi tenir compte du poids de la communauté de communes. Le Ministère des Finances publie les comptes consolidés par groupements de communes. Cela permet sur deux éléments significatifs d'apprécier la situation du contribuable de Saint-Cyprien (et de Sud-Roussillon) par rapport à ses voisins du Nord et du Sud. Ces deux indicateurs majeurs sont la dette cumulée (l'encours de la dette rapporté au nombre d'habitants) et en contrepartie la recette principale, la taxe d'habitation (également cumulée et par tête d'habitant). Les chiffres sont officiels (voir le site Bercy-Colloc : à droite dans la rubrique "autres sites d'information")
La dette en euros par habitant
à SAINT-CYPRIEN | à CANET | à ARGELES | |
dette communale | 4145 | 1225 | 1133 |
dette intercommunale | 1350 | 1625 | 541 |
TOTAL par habitant | 5495 | 2850 | 1674 |
4 observations:
1°/ la dette communale est comparable, donc "normale", chez nos deux voisines, à Canet et à Argelès
2°/ la dette communautaire est pour Canet très forte car supportant les charges du chef-lieu départemental mais hors agglomération chef-lieu, à Argelés comme à Saint-Cyprien, la dette intercommunale est bien inférieure à la moitié de la dette communale
3°/ mais à Saint-Cyprien le montant est toujours très nettement supérieur que ce soit au niveau communal ou intercommunal
4°/ au total de l'endettement, SAINT-CYPRIEN pèse deux fois CANET
et trois fois ARGELES
La Taxe d'habitation en euros par habitant
à SAINT-CYPRIEN | à CANET | à ARGELES | |
taxe communale | 576 | 408 | 358 |
taxe intercommunale | 310 | 150 | 234 |
TOTAL par habitant | 886 | 558 | 592 |
une seule observation suffit :
CANET et ARGELES prélèvent moins de 600 € par habitant en taxe d'habitation.
Saint-Cyprien sur-impose ses habitants de 50%
Ce n'est que truquage des chiffres et tromperie politique que de proclamer: "on n'augmente pas les impôts".
La question qu'il faut se poser serait :
"comment faire pour réduire l'endettement et les impôts?
peut-on faire les 2 en même temps? sinon que choisir ?"
La question est trop contraignante pour la municipalité gérante.
Elle a tranché : entre la réduction de l'endettement et celle des impôts, elle a choisi ... ni l'une, ni l'autre ... on continue sur la lancée.