Je vous parle de l'installation du conseil communautaire de Sud-Roussillon et du comportement indigne de son président sortant.
Est-ce diffamatoire de qualifier ainsi le comportement mesquin (minable), sans aucun scrupule moral (vaurien) d'un élu qui s'installe délibérément hors des voies légales (voyou) dans une attitude de mépris dont il ne voit pas la bassesse et qui, c'est le drame de cette commune, est finalement tolérée par tous, non seulement ses amis et obligés, mais les autres élus des autres communes de Sud-Roussillon ... et même les deux soi-disantes opposantes qui comme de coutume ont persisté à faire de la figuration et à s'abstenir (c'est leur vocation de s'abstenir de tout, pensée et action).
Voici les faits : la loi prévoit qu'après chaque élection générale c'est le doyen d'âge qui installe le conseil municipal, et par symétrie le conseil de communauté. C'est ce qui s'est passé pour le conseil municipal où j'ai procédé comme prévu par le code.
La répétition imposée pour Sud-Roussillon devait inquiéter le président sortant: il craignait sans doute que je rappelle qu'il m'avait exclu arbitrairement de la vice-présidence en décembre 2009 et de l'assemblée en 2010 mais que les électeurs m'y avaient redonné place. Il devait craindre aussi que je rappelle que tout au long de 2013, ce conseil de Sud-Roussillon s'est réuni dans une formation illégale, qu'il a voté en cette formation irrégulière des indemnités de ce fait contestables et que le Tribunal administratif va incessamment sanctionner ces dérives administratives et financières.
L'autocrate sortant a donc décidé de rentrer en violentant derechef la loi et en déjugeant son directeur général, M. Tixador. Celui-ci avait en effet établi, après échange avec moi, un protocole conforme à la règle, selon lequel après qu'il ait lui-même procédé à l'appel des présents je prenais, en qualité de doyen, la présidence de la séance, j'installais le conseil en sa nouvelle formation et je faisais procéder à l'élection du maire.
"Pas question de valoriser le vieux" a tranché en substance le Maître. Il a pris place en son siège habituel de président, a pris possession du micro, souhaité la bienvenue et installé les nouveaux élus. puis il a donné la parole à son directeur pour l'appel. Lequel directeur général, peu fier de lui, m'a ensuite convié à faire procéder à l'élection.
Mais alors le Maître a refusé de me céder le siège de la présidence, voulant m'imposer de rester dans mon coin, en cette place qu'il a lui-même qualifiée de "place des moutons" (celle des Roméo, Berliat, Lopez et autres Botella)
Devant cet abus de pouvoir, j'ai quitté, avec Martine Leroy, la séance y laissant les moutons bêler d'admiration et attendre la distribution des vice-présidences et des indemnités.
Voilà la démocratie locale qui par l'élection de mars 2014 a été réinstallée à Saint-Cyprien, démocratie qui n'est même plus en trompe-l'oeil ni en trompe-couillons : je rectifie le titre de mon livre, ce n'est plus le "mairisme" c'est la démocrature (1)
Jean JOUANDET
(1) "La dictocratie (ou démocrature) désigne un régime qui, sous l'apparence d'une démocratie, fonctionne en réalité comme une dictature. Une constitution est en place, des élections ont lieu régulièrement, la liberté d'expression est garantie dans les textes, cependant les élites en place manipulent ces institutions afin de conserver leurs priviléges. Cela peut être aussi le cas lorsqu'il existe une collusion entre les médias et le pouvoir en place".