Suite aux 2 points soulignés précédemment - un résultat financier trompeur et une vente illégale - reprenons aujourd'hui ce qui fait le coeur d'une bonne transaction, l'accord équilibré des contractants. C'est une évidence, et ce devrait l'être (un jour) pour un maire qui n'a encore "aucun problème de conscience" et pour ceux qui le suivent en baissant la tête, cette transaction n'est pas une bonne affaire, ce n'est même pas une bonne transaction.
Souvenons-nous du préambule du maire :
1°/ la ville a besoin de ressources.
2°/ M. AMBROISE propose 10 millions, il paye CASH, CASH ... il faut signer. Pourquoi nous ne voulons pas ?
3 . Cette transaction est perdante
Une transaction saine est un contrat dont les clauses sont claires et le bilan équilibré entre les 2 parties. Ce n’est pas le cas. La transaction n’est claire ni du côté du vendeur ni du côté de l'acheteu
* côté vendeur : on vend le terrain 9,5 !
La ville cède sans condition la propriété de 112 251 m². De plus on va louer à M.A le terrain avoisinant de 30 000 m² sans en dire les conditions.
La ville n’a prévu aucune garantie quant à la durée et à la qualité de l’exploitation du camping. La ville ne s’est réservé aucun droit de reprise en cas de défaillance du nouveau propriétaire. Rien ne garantit la pérennité de cette installation touristique.
Le maire se borne à dire: on encaisse 9,5, payés cash mais il écrit et fait voter par le conseil 10 millions €
Il répète que M. Ambroise ne met aucune condition suspensive, qu'il n'emprunte pas, paye CASH sur ses deniers personnels, qu'il a vu la préfecture, qu'il prend tous les risques, qu'il est le seul à se présenter ainsi ... Ambroise est l'oiseau rare à ne pas laisser filer
A VOIR, A VOIR
* côté acquéreur : il y a de quoi s’inquiéter.
C’est M.Ambroise qui achète, dit le maire, mais M. AMBROISE vient de créer une SCI de gestion immobilière et une SAS de gestion de camping. Il n'exclue de substituer quelqu'un, il l'écrit dans son offre, mais on (le maire) a négocié avec Ambroise. Serait-ce encore comme Batisoleil un acquéreur de façade? avec ces 500 000 € de ristournes évoqués à la sauvette ?
Donc qui va exploiter?
Et si c'est M. AMBROISE, celui qui exploitait "les tamaris" au Barcarès, il y a vraiment de quoi s'inquiéter pour la réputation des équipements touristiques de la station. Il suffit de lire sur Internet (voir entre autres les sites www.zoover.fr et http://www.voyage-bons-plans.aufeminin.com) les avis des usagers du BARCARES: " à fuir ", " décevant ", " même pas à essayer ", " à fuir absolument", "désastreux ", " à déconseiller ", " passez votre chemin " … " ce nouveau proprio qui est arrivé du Pas de Calais qui mène la danse et crie haut et fort qu’il est venu pour faire du fric et que le soleil ça se paye " ... (1)
Le maire dit et répète " ce M. paie cash, il apporte l’argent en fonds personnels, c’est tout ce qu’il faut voir". Mais ce monsieur écrit dans sa lettre du 13 septembre qu’il a "l’accord de son partenaire financier" et le 2 novembre qu’il finance sur "ses deniers personnels et assimilés" : étrange ce partenaire financier qui n’est pas une banque, formule équivoque que ces deniers assimilés à des deniers personnels. Quel est ce partenaire financier, que sont ces deniers assimilés? 15 millions (avec les travaux) ça fait beaucoup de deniers assimilés; mais le notaire a l'habitude, sans doute, et la responsabilité, c'est sûr, de se faire couvrir par TRACFIN quand les mouvements de fonds personnels sont importants et difficiles à "assimiler"
Enfin on n’impose à l’acquéreur qu’une interdiction de revente limitée à 5 ans ce qui veut dire que quand il aura amorti ses travaux il pourra revendre librement, sans que la ville puisse s’y opposer, et il pourra éventuellement revendre à d’autre fins et un autre prix .
Tout cela signifie que la ville se défait de façon irréversible d'un camping au profit d'un monsieur dont on n'a pas les références et les garanties assurant que sera maintenu durablement et en bonne qualité d'exploitation un équipement touristique important pour la commune.
C’est une bonne opération pour M.A, pas pour la ville. A ce déséquilibre s'ajoute le facteur suivant, à savoir les conditions troubles de la négociation qui n'ont en rien respecté les règles de transparence et d'égalité d'accès des candidats au marché.
(1) P.S. : la qualité technique des installations de "soleil de la Méditerranée" ont heureusement démenti ces inquiétudes. Mais la dureté de la gestion, souvent inhumaine envers certains locataires, confirme le regret qu'il n'y ait pas eu de cahier des charges social imposé par la mairie et confirme que ce monsieur veut faire et sait faire du fric ... ce que la mairie ne sait pas faire et lui laisse faire
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