Cette fois c'est une lettre du maire, adressée aux propriétaires de mobil homes du camping d'Al Fourty qui mérite d'être pointée. Jugez vous-même: la lettre est du 6 février et elle accompagnée d'une note signée de M. Ambroise du 3 février.
1. dans cette note, M. Ambroise, sur papier à en-tête "camping le soleil de la Méditerranée", s'engage, en qualité d' " acquéreur" à respecter "scrupuleusement" le contrat de location. Or, cette société n'est pas l'acquéreur du camping. Elle ne peut non plus en être le gestionnaire autorisé. Car à notre connaissance le 3 février la vente n'était toujours pas enregistrée donc opposable aux 1/3 notamment les locataires de parcelles. Cette société ne pouvait pas avoir reçu en location la gestion du camping dont du reste on se demande s'il existe juridiquement: il a été fermé le 26 novembre, a-t-il été créé depuis en changeant de nom et a-t-il été autorisé par le Préfet? Donc cette note n'a aucune valeur, non plus que les contrats envoyés aux usagers.
2. la lettre du maire rappelle d'abord que le camping a été vendu à "Monsieur Serge Ambroise". Puis il écrit que les contrats établis entre la ville et les propriétaires (de mobil homes) précisaient que "toute sous location est strictement interdite". Ce qui est vrai. Ce qui suit relève en revanche d'une hypocrisie primaire qui, sous la plume d'un maire responsable et d'un avocat, est indigne.
Il ose écrire, alors qu'il était en charge de ces services publics depuis fin 2009, donc que ces contrats annuels ont été signés sous son mandat et par délégation de sa part, qu'ils ont été exécutés sous son mandat, il ose écrire : "si de telles pratiques ont eu lieu elles étaient clairement contraires aux engagements contractuels".
Admirons la progression de la phrase. On commence par le jésuitisme du conditionnel "si", on poursuit par le moralisme réprobateur "de telles pratiques", on conclut par le légalisme outré "clairement contraires" ... et on se voile la face pour ne pas voir que la ville s'est effectivement livrée en 2010, comme auparavant, à ces "pratiques contraires". M. Del Poso ne peut pas l'ignorer, ou alors c'est grave.
On se pose la question: comment ces pratiques irrégulières ont-elles pu avoir lieu, fallait-il montrer patte blanche? fallait-il graisser la patte à quelqu'un comme dans la précédente mandature? On frémit: l'indignation feinte du maire d'aujourd'hui pose un sérieux problème de crédibilité.
Deux incongruités dans le même envoi, ça fait de plus en plus désordre et anarchie.
Quand on titre "il faut vraiment qu'il s'excuse, qu'il se taise ou qu'il s'en aille", on entend en écho sur la place TAHRIR : ... "les trois"
on en reparlera ...