Sous ce titre prometteur "JUSTICE", le bulletin municipal livre 2 informations:
1 - "le maire a décidé de se constituer partie civile dans les affaires de corruption de la ville"
2 - "la demande de prise en charge des frais d'avocat des personnels communaux ou élus mis en examen a été rejetée"
Bien mais soyons précis:
- sur le 1er point: l'info n'est pas un scoop. Elle demeure équivoque. Depuis des mois cette décision est annoncée. La question est de savoir si on est passé de l'intention déclarée à l'action. Autrement dit, y a-t-il eu effectivement constitution de partie civile? Quel est l'avocat qui défend les intérêts de la ville? A-t-il déjà pris connaissance du dossier ? L'équivoque n'est plus de mise.
-sur le 2ème point: l'info est intéressante car elle témoigne (par l'absurde) de la "réactivité" de notre maire. C'est le 17 octobre 2009 que je lui ai fait une longue note écrite sur la "protection fonctionnelle de M. MONTOR". Je lui ai indiqué que j'avais appris incidemment (au détour d'un dossier car la chose ne m'avait pas été révélée spontanément par les services malgré ma curiosité manifestée sur ce dossier) que la délégation spéciale avait accordé en juillet la protection juridique de la commune au DGS poursuivi et que à sa demande l'assurance communale couvrirait les frais d'avocat. Je concluais mon analyse en demandant que cette décision aberrante soit immédiatement rapportée (et que certaines autres mesures soient prises pour en tirer aussi d'autres conclusions).
Le maire s'est déclaré hors d'état de se prononcer sur ce point sans en avoir référé encore une fois à ses avocats: ni sa propre conscience, ni sa culture juridique, ni sa confiance en son adjoint (docteur en droit public, ancien préfet et ancien TPG) ne le motivait sur cette question de bon sens. Il a consulté sans doute plusieurs avocats et sans doute longuement délibéré avec lui-même pour enfin après des semaines d'indécision trancher.
Jean JOUANDET