"La population, titre l'Indépendant du 26 janvier, veut justice et sérénité" et la progression du texte d'en-tête de la 1ère à la 3 ème page est subtile: le bon peuple de Saint-Cyprien veut certes la justice, mais il veut que le calme plat succède au débat par définition stérile... La pugnacité ne serait-elle pas politiquement correcte ?
On croirait entendre le maire qui a avoué avoir trouvé la sérénité après l'éviction des Pugnace et qui pour la préserver se décharge sur ses avocats et ses bureaux conseils de la réflexion qui ennuie (la situation financière), des choix qui embarrassent (le budget), des décisions dont on a malgré tout un peu honte (les grosses indemnités de départ aux gros salariés) ou des affaires qu'on ne sait pas traiter (la gestion du personnel de l'office du tourisme)...
Et qui réclame la confidentialité quand l'information (transaction BERTRAND) risque de faire des vagues. Le calme parfait, mais intenable à la longue, c'est le silence ... et la mise en sommeil.
Le problème c'est que si le lecteur du journal officiel local ne se borne pas aux titres qui intoxiquent, il lira sous la plus grande photo (le port, l'étal de poissons que le maire a presque vidé ...) ce commentaire peu serein : "les cyprianencs sont en colère mais aussi inquiets des difficultés financières de la ville". Ouf! ça nous rassure, nous ne sommes pas les trublions stériles qui créons des débats houleux" pour rien, uniquement pour embêter ceux qui aspirent à la "sérénité".
Ouf! il y a des gens (Jean-Marie) "qui veulent en savoir un peu plus sur ce qui se passe à la mairie" ... nous aussi mais même les simples délibérations obligent à une recherche au trésor digne de Fort Boyard.
Ouf! il y en a (Franck) qui comme nous "sont inquiets par la fiscalité qui les attend".
Ouf! il y en a (Michèle) qui trouve aussi que "en parlant toujours des affaires on oublie de parler des vrais problèmes que rencontrent les cyprianencs"
Ouf! il y en a (Bruno) qui rappellent que "c'est le rôle de la municipalité de proposer un schéma constructif pour mettre en place des bases solides. Cela passe par un état des lieux complet sur le plan des finances, du fonctionnement et des personnels" On croirait entendre un Pugnace, il ajoute même "j'espère également que 2010 verra le démarrage de la gestion municipale" Dur, dur à entendre: "à la mairie de poser les garde-fous pour que des contrôles permettent de mieux gérer l'argent de la commune" Dur, dur à entendre quand on aspire à la sérénité.
Alors pour garder "votre sérénité" je vous conseille d'en retrouver avec "LE SAR RABINDRANATH DUVAL" le modèle dépaysant mis en scène par Pierre Dac et Francis Blanche in