Après le feu et les agapes du 15 août, relisons l'article paru dans LE MONDE du 11 août sous la signature d'Eric Nunès, qui commente le récent rapport de la Cour des Comptes sur les dépenses de communication et de réception des collectivités locales
" Les collectivités locales dépensent 1,5 milliard d'euros pour leur " com "
Publication de la lettre d'information locale, publicité, organisation de cérémonies de voeux... Le seul poste " publicité, relations publiques " des communes, départements et régions représente une masse de 1,5 milliard d'euros, et celui des déplacements et réceptions plus de 308 millions, souligne la Cour des comptes dans son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques, publié le 27 juin.
En ces temps de disette budgétaire, les maires, présidents de département, de communauté de communes et de région pourraient utilement revoir à la baisse ces dépenses. Elles représentent une part non négligeable de l'énorme pavé budgétaire des 29,7 milliards d'euros - qui dépasse largement les budgets réunis des ministères de la justice, de la culture, de l'agriculture et de la ville - que les collectivités locales ont dépensés en charges courantes en 2012. Les magistrats considèrent, dans une litote, qu'il " semble possible de réduire ces charges grâce à une politique d'achats plus efficiente ", évaluant à 10 % la marge d'économie réalisable.
Les 27 régions françaises ont dépensé 151 millions d'euros pour des actions de communication en 2012… (Ces) sommes … restent pourtant bien inférieures à celles dépensées par les départements … qui, bien que leur situation financière soit fragile, … utilisent encore 214 millions pour leur communication.
Une somme équivalente, selon la Cour des comptes, à celle que consacrent les groupements de communes aux festivités, publicités, réceptions, catalogues et autres relais de communication ce qui … n'empêche pas les communes d'avoir leur propre budget individuel " publicité et relations publiques ". Au total, ce sont 929 millions que les villes ont investis en 2012 en frais de communication, un budget qui ne devrait pas baisser en 2013, année préélectorale.
L'économie serait pourtant d'autant plus bienvenue que les finances des collectivités territoriales sont " à l'os ", comme l'assure André Laignel, vice-président de l'Association des maires de France et président du Comité des finances locales. Et que la dotation de l'Etat aux collectivités locales baissera de 750 millions en 2014."
Rappelons qu'au budget 2013 de Saint-Cyprien :
- le poste "réception" (chap 011, article 6257) était crédité de 60 000 € en 2010 (1er budget Del Poso) Il est porté à 123 600 en 2013 soit une progression de 106 % à la taille des appétits de mondanités, de faire-valoir, de promotion qui semblent plus en rapport avec la conjoncture préélectorale qu'avec l'intérêt public des habitants de la commune.
- les dépenses de publication - articles 6236, 6237, 6238 : catalogues et imprimés, publications diverses - représentaient 49 000 euros au budget de 2010. Elles sont portées à 73 000 soit un bond de 49 %. Ce poste relève évidemment des mêmes impératifs prioritaires, prioritaires pour l'élu mais pas pour le citoyen, de sa pré-campagne 2014.
Comme le Maître l'a déclaré sur Ouillade avec l'élégance de pensée qui le caractérise il s'agit d'en mettre plein la vue aux touristes pauvres et incultes et de leur donner une émotion de 20 minutes pour 100 000 euros, c'est son but :
« Ce spectacle va permettre aux personnes qui n’ont pas les moyens de se distraire d’en prendre pleins (sic) les yeux. Ce feu d’artifice, c’est leur seule sortie. Nous mettons tous les moyens pour donner des émotions, c’est le but d’une station comme la notre »,
Précisons aussi que si les cartons adressés aux amis et aux VIP indiquent que l'invitation est faite par Maître Thierry Del Poso et "son" conseil municipal. Ce conseil municipal (qui pas plus que la ville n'appartient au maître) n'en a pas délibéré.
Précisons aussi que les conseillers municipaux, bien que déclarés "invitants" ne sont pas invités es qualités ... sauf évidemment "ses" conseillers (dits de la majorité) et peut-être de "son" opposition légitime. Les conseillers Pugnace et autres infréquentables n'ont donc pas droit au laisser-passer qui accompagne le carton : le roi-soleil invite qui lui plaît à sa cour, ici le maître en sa capitainerie, et le faquin de contribuable paye les petits fours et les pétards multicolores pour épater sur le sable les pauvres péquenots et courtiser les VIP locaux en son jardin.