Le compte administratif est aussi un état des lieux. Les ratios qu'il dégage, comparés aux moyennes nationales, sont diablement préoccupants. C'est le bilan des gestions antérieures à 2009 qui plombent encore l'avenir de la ville. Ce bilan des mis en examen s'apprécie à partir de quelques ratios clés:

1 - Dépenses et recettes réelles de fonctionnement / population

Les volumes budgétaires ont été légèrement dégraissés mais ils demeurent très supérieurs à la moyenne nationale: soit + 54 % en dépenses et + 60 % en recettes

2 - La DETTE

L’encours de la dette a certes légèrement décru (du fait de l’amortissement naturel en 2009 et d’un très faible recours à l’emprunt) mais le poids de la dette demeure énorme qu’on le compare aux recettes réelles annuelles ou qu’on le rapporte à la population

Avec la dette de Sud-Roussillon (76 525 000) dont 80 % va échoir à Saint-Cyprien + le port, le ratio qui suit "encours dette/population" soit 5006 comparé à la moyenne nationale 900 (soit déjà 556 %) passe donc en fait à 5006 X 1,45 soit 7 509

  Notons aussi que si l'encours a légèrement baissé, les annuités n'ont pas baissé

- 4,2 millions en 2008, 4,750 en 2009 et 4,790 en 2010 - et risquent fort d'augmenter puisque la dette est pour moitié à taux variable avec ectuellement un taux des plus faibles. (7 emprunts pour un KRD de 14 Millions sont à - 1 %　et la ½ des emprunts en KRD est à - 3 % )

3 - L'IMPOT  le contribuable cyprianais paie 15% de plus d’impôts locaux, auxquels il faut ajouter la fiscalité mixte de Sud-Roussillon

En bref la cagnotte du procureur a été bénéfique en 2009 mais elle n'a pas réglé les problèmes. Les résultats enregistrés ont ouvert la voie à suivre pour peu à peu redresser le bilan hérité des dérives antérieures.