Nul n'osera sur ce point fort de son dernier édito contredire notre maire et avocat.
Mais si nous consultons aussi notre conseil spécialisé sur le cas d'un directeur de cabinet de maire, recruté et payé par un établissement satellite de la mairie, par exemple l'Office du Tourisme, que nous dira-t-il?
1. il expliquera que si la personne en question exerce ostensiblement et officiellement les fonctions de directeur de cabinet du maire, son emploi tombe ispso facto avec la cessation de fonction du maire. C'est le propre des emplois de cabinet que d'être liés au sort du patron. Il n'y a plus de directeur de cabinet de J. BOUILLE.
2. il ajoutera que si on est directeur de cabinet en mairie, l'emploi déclaré de "directeur de la station" dans une structure qui compte déjà un directeur général et un directeur du tourisme (tous deux à un niveau respectable de responsabilité et de rémunération) cet emploi "nouvellement créé" dans son contrat de nomination est un emploi fictif tombant sous le coup de la loi. Il n 'y a jamais eu de directeur de station autrement que sur le papier d'un contrat de complaisance.
3. il observera enfin que si de surcroît cet emploi fictif et ce contrat exorbitant (avec indemnité de départ en cas de faute grave) sont signés par un directeur général cumulant lui-même illégalement cet emploi avec un emploi de droit public en mairie, la situation de cet ex directeur de cabinet, pseudo directeur de station sur un contrat consenti par un signataire en fraude confine au surréalisme juridique.
C'est pourtant la situation sur laquelle le maire consulte de son côté ses avocats spécialisés, peut-être les mêmes que ceux des intéressés, pour pouvoir dans quelques semaines justifier, une main sur son coeur et l'autre sur le portefeuille de la commune, qu'il doit par respect pour le droit indemniser cet ex, pseudo et mis en examen.