Non, détrompez-vous: il ne s'agit pas d'exposer les oeuvres d'art en conseil municipal, les élus n'ont pas droit à ce privilège. Non il expose l'affaire 32 et même 32 a, 32 b et 32 c.
L'AFFAIRE n°32 c'est le REMPLACEMENT de DELEGUES du CONSEIL MUNICIPAL dans des organismes extérieurs
La traduction de ce titre neutre est simple: il s'agit de vider du comité de direction de l'EPIC office du tourisme, du conseil portuaire et du conseil de communauté de Sud-Roussillon les 4 élus de PUGNACE qui agacent le maire, Mme Pineau, PUMAREDA et les autres. Ils les agacent quand ils se mettent en tête de poser des questions précises dont ces élus n'ont pas envie de parler ou ne savent qu'en dire. Plus encore quand ils contestent la régularité des décisions prises, ou qu'ils réclament des pièces ou des informations que l'on veut garder cachées. Ou surtout quand ils font savoir à la population quels sont les vrais problèmes et quelles sont les erreurs.
En évinçant les Pugnace, Mme Pineau et M. Del Poso vont pouvoir décider à huis clos, entre amis silencieux et consentants: plus de gêneurs qui réclament l'application de la loi ou le respect des procédures.Enfin une démocratie libertine, libérée de ces rabat-joie qui empêchent de danser entre eux les élus issus des urnes (les vrais, les bons élus s'entend. Pas les Pugnace, ce sont des sous-élus que l'on peut ghettoïser)
L’affaire n° 32 s’ouvre sur un " exposé du maire ". La formule est solennelle. C’est la 1ère fois qu’on l’utilise pour présenter un rapport au conseil. Le maire n’a jamais trouvé le temps, ni les moyens, ni l’envie, ni la capacité de faire un exposé sur la situation financière catastrophique, sur la politique urbanistique, sur la politique touristique, sur la réorganisation de la gestion administrative, sur les orientations de la communauté de communes, sur le devenir du projet de musée, sur la modernisation du port, sur le dossier pénal de ce qu’il appelle lui-même dans le rapport n°1 " l’affaire de Saint-Cyprien ".
Le conseil n'a jamais eu droit à un exposé du maire, de l'adjoint aux finances, de l'adjoint à l'urbanisme, de la 1ère adjointe présidente de l'office du tourisme, des adjoints aux ressources humaines (vous voyez de qui il s'agit), de l'adjointe aux affaires scolaires, de l'adjoint aux sports etc etc. Aucun exposé de l'un ou l'autre sur des dossiers de fond relevant de leur "compétence" - ils lisent les rapports factuels sur les questions à l'ordre du jour - mais d'exposé traduisant une réflexion, un programme, un projet pour la cité: point du tout.
Mais le 6 juillet on a eu droit à 3 exposés de M. le maire pour démolir les Pugnace. Sauf que M Le maire avait perdu sa voix en fin de séance ou son courage ou qu'il a eu un dernier scrupule de honte à lire le papelard que lui avait préparé son avocat: il n'a pas lu son exposé. Il s'est empressé de passer au vote: le vote c'est la bouée de secours de M. Del Poso, à l'aide, on vote, je suis sauvé.
Comme les courageux citoyens qui avaient attendu la dernière heure pour goûter le débat ont donc été privés de ce morceau d'anthologie, le voici dans sa version magistrale (demain nous vous donnerons notre propre lecture de l'affaire)