Pour illustrer l'élévation de pensée et la dignité des débats du Conseil Municipal de Saint-Cyprien, voici quelques exemples des réparties qui ont émaillé la séance du 26 novembre 2012.
- A la question de Mme LEROY sur la légitimité actuelle de la Présidence de l’EPIC par M. DEL POSO, celui-ci répond en tant que maire : « Et bien vous engagerez un 35ème ou 36ème contentieux qui coûtera toujours autant d’argent à la commune (…) Je vous dis simplement qu’aujourd’hui il y a un Président, il se trouve que c’est moi, ne vous déplaise, et si vous entendez contester la validité du mandat qui m’a été confié, vous savez comment le faire, je vous dis, vous en êtes à près de 35 contentieux et l’ensemble des contentieux que vous menez, jusqu’à preuve du contraire, ne mène à rien puisque vous faîtes annuler des délibérations qu’on reprend derrière, voilà. Aujourd’hui, vous avez été réintégrée, dans quelques semaines on va revoter pour votre poste, et voilà, c’est bien (…) »
On ne discutera pas ici et maintenant de ce thème rabâché et grotesque du coût des contentieux pour la commune, ni du nombre de contentieux (perdus par le Maître), on y reviendra un jour ou l'autre. On ne discutera pas ici et maintenant de son invalidation en tant que président de l'EPIC par le dernier jugement du TA: on y reviendra forcément, au risque de l'agacer encore.
Ce qu'il faut souligner ici c'est cette attitude méprisante à l'égard de Mme Leroy, qui est une élue (qu'il fut heureux de mettre sur sa liste et de prendre comme adjointe), une élue qui intervient légitimement et sérieusement dans sa fonction d'élue, avec compétence et sur une vraie question.
Ce qu'il faut souligner, c'est ce mépris viscéral pour le droit, dont il est censé être un professionnel, ce mépris à l'égard de la Justice dont il est un "auxiliaire", cette persévérance à réitérer les erreurs que le Tribunal a sanctionnées (souvenez-vous des 3 nominations de M. Humpage).
Ce qu'il faut souligner, c'est cette absence de maîtrise du Maître face à des questions fortes et face à des interlocuteurs solides, cette absence de maîtrise du droit et des faits, de la bienséance et du respect pour les personnes et pour la vérité.
- A l'intervention de Mme Guiraud sur les tarifs du port M. DEL POSO répond : "si j'avais dû augmenter de 100 € quelque chose, ce serait les loyers de certains fonctionnaires" . Un petit échotier qui fait office de brosse à reluire soulignant que ces propos s'accompagnent " d'un regard insistant", on peut penser qu'ils ne concernent pas l'illustre Vicky Jacquinot, dont nul n'ignore les services rendus au tandem Gavat/Del Poso, ou les deux "collaborateurs" assis derrière le maître (Dufraisse et Chalancin)
Cette fois, au mépris pour la personne et au mépris de la question s'ajoute la fielleuse et inadmissible insinuation d'un avantage financier et d'une faveur du maître (révocable à tout moment) qui, à travers le loyer de la directrice d'école, disqualifierait l'intervention de l'élue. Cette réponse est odieuse de grossièreté, elle est indigne d'un maire à l'égard d'une élue et d'une fonctionnaire, elle témoigne d'une bassesse intellectuelle et morale qui déshonore celui qui la profère.
- A une intervention précise de M. Colom qui dérange ses fragiles certitudes il riposte : " j'aurais aimé que vous soyez plus spontané dans vos interventions, plus libre, quitte à faire des fautes de français, plutôt que de lire un texte écrit à 15"
Maître d'école qui conseille de faire des fautes pour être plus libre (cornegidouille, maître Ubu !), de quel droit cet insolent président de séance s'autorise-t-il ces remontrances de forme (au demeurant stupides) si ce n'est encore une fois le perfide plaisir de dénigrer les personnes et d'évacuer ainsi les problèmes?
Trois exemples révélateurs de la technique de sape du sieur Del Poso: saper les hommes et les femmes, réduire l'échange à des querelles personnelles et ainsi escamoter tout débat et le renvoyer au 36 ème recours contentieux. Et comme dirait la brosse à reluire "ça marche" : l'opposition légitime a droit à des sourires et c'est tout (maintenant on vote!), l'opposition illégitime a droit aux sarcasmes et c'est tout (maintenant on vote!).
Il faut se garder du piège de cette confrontation où la prétendue "haine" et le mépris récurrent animeraient seuls le débat public. Le maître d'école croit trop à son avantage de position quand il joue de la baguette et de la mise au piquet. Il faut en rester aux problèmes et aux chiffres : on ne gomme pas les problèmes à la baguette, on ne met pas les chiffres au piquet, le maître apprendra qu'on ne devient pas libre en faisant des fautes ... même par "négligence" ; encore moins par obstination.