On a vu quelques chiffres dans l'article précédent:
1. DEPENSES de PERSONNEL + 23 % de 2010 à 2011
2. CHARGES générales : "animation saison et festivités" + 49 %
3. CHARGES générales : "catalogues et imprimés OT et musées" + 212 %
Ces 3 exemples s'inscrivent dans le budget d'exploitation de l'office du tourisme qui est de : 2 821 800 € au budget primitif (voté en novembre 2010), lequel budget est majoré par le budget supplémentaire voté le 17 juin de 537 082 € soit une majoration de 19% en 6 mois.
19 % de majoration en 6 mois :on pourrait dire que cela traduit une qualité de prévision quelque peu défaillante ... si l'on voulait se borner à critiquer la compétence des gestionnaires. A l'inverse, on peut s'étonner : + 19 % mais on n'augmente pas la subvention de la commune. Le chef serait-il un magicien qui réussit ces majorations extraodinaires de dépenses sans demander plus au budget de la ville, c'est-à-dire à l'impôt?
En réalité cette majoration de dépenses est équilibrée par les résultats reportés de l'année précédente (585 032 €), lesquels étaient eux-mêmes équilibrés par ceux de 2009 (année de la délégation spéciale!). Le compte administratif, après avoir comptabilisé les dépenses réelles de l'exercice 2010, dégage un excédent. Un gestionnaire économe des deniers publics (dans une commune sur endettée et surimposée) n'aurait pas dit "vous voyez, c'est bien, on garde le même niveau de subvention communale". Il aurait constaté qu'on pouvait le réduire de cet excédent et il l'aurait fait (sans pour avoir à se restreindre sur les dépenses). NON. Au lieu de tirer profit de cet excédent pour assainir les finances on poursuit et même on accélère la fuite en avant, on garde la même subvention communale, on reporte les excédents et on augmente d'autant les dépenses.
Notons d'ailleurs que l'excédent total enregistré au compte administratif de 2010 est de 902 582 € (dont 585 032 repris en fonctionnement). Le budget réel (dépenses effectives inscrites au compte administratif) étant pour 2010 de 2 763 167, cela veut dire que l'excédent est de 32 %, Ce qui signifie qu'on avait surestimé les besoins mais qu'au lieu d'ajuster au mieux pour l'avenir on récupère cet excédent. Au lieu d'alléger la charge de la commune (donc des contribuables) on majore les dépenses.
C'est simple comme "n'importe quoi": l'excédent d'hier permet les gaspillages de demain