A la lecture de l'ordre du jour du prochain comité de direction de l'office du tourisme, du 27 mai, on a l'impression que la Pentecôte, les athées nous pardonneront cette référence biblique, semble l'avoir inspiré. Autant dire pour reprendre une formule populaire que le Saint-esprit serait enfin descendu et, comme selon les écritures évangéliques, se serait posé en langue de feu sur la tête de chacun des disciples pour leur "enseigner toutes choses".
L'exemple prometteur en est l'affaire n°2 intitulée sobrement " précision sur la portée des délibérations du 4 février 2010". L'objet de la délibération est de "dire" que ladite délibération - celle qui a rapporté le vote du 13 janvier qui avait rejeté l'indemnité de 356 000 € à M. BERTRAND - a "emporté retrait de la délibération du 21 décembre 2009". Pour bien comprendre ce sac de noeuds juridiques dans lequel on étouffe l'EPIC, il faut se souvenir que cette délibération du 21 décembre a été votée, contre notre avis, pour donner une procuration absolue à la directrice en toutes affaires de justice et aussi pour signer toutes sortes de "transactions" (comme le protocole Bertrand dont cependant le 21 décembre on refusait de nous parler: secret). Pour comprendre encore mieux, il faut se souvenir que la directrice, anticipant de façon téméraire, avait même signé le protocole 10 jours avant le vote de cette procuration.
Il faut se souvenir aussi que les services de contrôle n'avaient pas accepté cela et qu'il avait été demandé de soumettre explicitement au comité le texte du protocole Bertrand et de le faire voter sur la délégation à donner à la directrice. Se souvenir que le comité a refusé le 13 janvier puis a été mystérieusement retourné le 4 février et a donc ce jour là 1°/ abrogé les protocoles antérieurs de décembre (mais pas la procuration car le protocole n'était pas annexé à la procuration) 2°/ voté un protocole identique et 3°/ cette fois donné mandat à la directrice de le signer.
Mais, quand nous avons observé que dans la logique de la procédure la procuration générale du 21 décembre était illégale puisqu'il avait fallu revenir à une procuration spécifique et chaque fois que nous avons demandé qu'elle soit abrogée, la présidente a comme de coutume refusé d'agréer le bien-fondé de notre demande. Comme si toute suggestion émanant de Pugnace était présumée malveillante et nocive. Donc nous avons poursuivi la procédure ouverte devant le Tribunal Administratif, aux dépens des honoraires d'avocat, pour que soit annulée cette procuration inadmissible accordée au directeur es qualité, et pas seulement à la Mme X de l'époque, et pour toutes affaires. Et pour que cet outil juridique ne demeure pas disponible pour une autre basse manoeuvre cachée.
L'avocat, Me CHICHET, pressentant sans doute l'impossibilité de défendre l'invraisemblable a dans un mémoire quasiment désespéré expliqué qu'en fait il y avait eu abrogation de cette procuration, sans qu'on le dise vraiment. Plusieurs réunions du comité de direction ayant eu lieu depuis sans que jamais on ne le dise et suite à notre obstination pour obtenir une remise en règle sur ce point, voici donc que 5 mois après on reconnait que nous avions raison pour tenter d'éviter le désaveu judiciaire. Mais entre-temps on a fait joujou avec le protocole de complaisance Bertrand, payé du reste sur un budget qui n'a toujours pas reçu la validité juridique qu'exigent les textes à savoir l'approbation du Conseil Municipal. Le comptable public va-t-il pouvoir payer le solde de l'indemnité sans que le fondement légal ne soit établi en conformité avec les statuts de l'Office?
Au fait, dans l'évangile de Jean l'esprit-saint est appelé le paraclet, mot d'orignine grecque qui signifie "celui qui intercède, le défenseur ... mais aussi l'avocat"