On parle du Front évidemment car les problèmes de contrôle de légalité n'ont pas pour l'heure mobilisé l'administration mais peut-être les rapports explicatifs à fournir Place Beauvau vont-ils repositionner Saint-Cyprien dans l'oeil du cyclone.
27,35 % par rapport à une moyenne départementale de 20
5 à 6 points de plus que les 4 communes périphériques (Canet, Argelès, La Tour, Alénya)
battant même Marseille cher à LE PEN
L'écart local est trop fort pour n'être pas significatif. Il est possible que les analystes électoraux du ministère de l'Intérieur et de la Présidence de la République y trouvent même une explication rassurante du type: vous voyez bien, ce n'est pas la faute du gouvernement ni du président. Ce qui a bousté le FN c'est le local. Le mauvais local qui jette le discrédit sur le politique.
Et là, le fait local, ce n'est plus l'héritage du défunt Bouille. Ce qui peut donner la clé de la différence, ce n'est pas la campagne qui serait plus performante de l'une ou qui serait moins performante de l'autre.
Et ce serait aussi prêter trop de calcul au "local" que de l'imaginer, en nouveau centre hardi, hésitant entre l'extrémisme renaissant de la droite et le tribun romain qui fête sa victoire en invoquant, poing dressé, Mao et Lénine.
Alors ? le fait local qui bouste le FN d'un côté et FRECHE de l'autre, il est passif ou militant.
Passif, pour ne pas dire fautif, vu les constats affligeants du 1er semestre DEL POSO qui détournent de lui les plus raisonnables de son électorat et les mettent soit dans l'abstention soit dans la contestation. C'est l'hypothèse de la dégringolade, hypothèse banale mais dramatiquement inquiétante d'une dégringolade que rien ne stoppe, ni les conseils, ni les mises en garde, ni les demandes du 1/3 du Conseil, ni le Préfet, ni le moindre sursaut de bon sens et de morale des 20 oui-oui. Jusqu'où et jusqu'à quand?
Militant, puisque les 27 % du corps électoral concerné correspondent assez bien au pourcentage de sympathisants du Front noyés dans la troupe des 20 oui-oui et puisque d'une autre côté certains proches du maire déclarent avoir voté Frèche. C'est là l'hypothèse de la débandade mais ce n'est pas mieux.
A vous de juger. Pour nous, et déjà pour les commentateurs spontanés, le fait local tient des 2, de l'inertie collective et de l'action de certains.
Le préfet qui connaît bien, grâce à nos courriers, la qualité de la gestion locale saura apprécier si ce désaveu politique est à relier ou non à la dérive gestionnaire. Et peut-être y remédier un jour.