Revenons sur cette "saine gestion financière de Saint-Cyprien" menée de main de maître et "en bon père de famille". Nous gardant de tout "fanatisme comptable", essayons cependant de mesurer concrètement les résultats de ce qui est qualifié de "redressement, effort de gestion, investissement". Un critère incontestable est celui de l'utilité durable des dépenses.
De ce point de vue de l'effectivité matérielle et durable, il est simple de comparer 3 postes de dépenses qui vont de la consommation passive à la consolidation des actifs en passant par la communication.
- le poste "réception" (chap 011, article 6257) était crédité de 60 000 € en 2010. Il est porté à 123 600 en 2013 soit une progression de 106 % à la taille des appétits de mondanités, de faire-valoir, de promotion qui semblent plus en rapport avec la conjoncture préélectorale qu'avec l'intérêt public des habitants de la commune.
- les dépenses de publication - articles 6236, 6237, 6238 : catalogues et imprimés, publications diverses - représentaient 49 000 euros au budget de 2010. Elles sont portées à 73 000 soit un bond de 49 %. Ce poste relève évidemment des mêmes impératifs prioritaires, prioritaires pour l'élu mais pas pour le citoyen, de sa pré-campagne 2014.
- les dépenses concrètes d'entretien et de réparations (des terrains, des bâtiments, des voies et réseaux : articles 61521, 61522 et 61523) et de maintenance (article 6156) passent en revanche de 553 000 euros en 2010 à 508 000 euros soit une baisse de 10 % fort significative des priorités respectives de la mairie (du maire) quand on les compare aux postes précédents.
Stupéfiants, ces chiffres n'appellent pas de commentaires. Leur sécheresses suffit pour apprécier à leur juste valeur les assurances du maître dans l'édito de St-Cyp travaux où il se vante d'oeuvrer pour "notre qualité de vie, notre cadre de vie" en citant par exemple "nos rues abimées, la vétusté de nombreux bâtiments, etc ". Entre l'agréable et l'utile, le superficiel et le concret, entre le faire et le paraître le choix municipal est clair et net.
Le (bon) père de famille vous prend pour des enfants à qui il faut faire plaisir en les invitant de temps en temps à venir trinquer à sa grandeur et à sa renommée.