J'ai beaucoup hésité entre ce titre, tiré du journal "le monde" et le dicton transmis de génération en génération par la sagesse populaire : "dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es". Mais comme il s'agit de parler du conseil municipal, peu enclin hélas! à la sagesse, j'ai fait ce choix dont je vous donnerai la clé à la fin.
Car il s'agit de la 1ère décisison prise par le conseil de mardi 29 avril : la désignation de "personnalités" au comité de gestion de l'office du tourisme. Personnalités présumées qualifiées au titre desquelles le maire, bien qu'absent (c'est confidentiel), présentait M. Serge Ambroise ... qu'il n'est pas besoin de présenter ici, ce monsieur étant bien connu en qualité d'acquéreur du camping municipal Al Fourty.
Mais comme ce monsieur semblait inconnu des nouveaux conseillers de la majorité, déjà prêts à voter grégairement pour lui, il était opportun de rappeller que:
- M. Ambroise a exploité sans aucun droit depuis janvier 2011 la licence de débit de boissons de catégorie IV appartenant à la commune, licence qu'il a obtenue du maire, gratuitement, grâce à un certificat administratif de celui-ci totalement inexact, pour ne pas dire mensonger. C'est ce grief qui a conduit le juge d'instruction en avril 2012 à ouvrir une procédure pour soustraction de bien public. Récemment le Tribunal administratif a confirmé que cette licence appartenait toujours à la commune et ne pouvait pas bénéficier à l'acheteur du terrain (assiette foncière) Al Fourty.
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- Le même M. Ambroise vient d'être reconnu coupable de voie de fait par la Cour d'appel de Montpellier (le 24 avril 2014) pour avoir sorti sans aucun droit de leur emplacement locatif les mobil homes de certains clients qui ne voulaient pas subir ses augmentations arbitraires de loyers et autres brimades. Il lui a été prescrit de réintégrer ces mobil homes dans les 15 jours, sous peine d'astreinte.
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- C'est encore le même qui, siégeant déjà au comité de l'office du tourisme, lui a donné le mauvais exemple pour la gestion du camping municipal "le bosc". La commune s'est en efet inspirée du règlement du camping "soleil de la Méditerranée" pour interdire à ses locataires de prêter ou de louer leur mobil home sans passer par l'intermédiaire de la direction, laquelle prélève au passage une commission de plus de 30 %. Le tribunal administratif saisi par les clients mécontents a estimé (le 31 décembre 2013) qu'il y avait là atteinte au droit de propriété.
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- Voie de fait, soustraction de bien public, atteinte au droit de propiété, sont-ce des références qui qualifient un professionnel et lui donnent compétence pour participer à la gestion des affaires publiques?
- ne peut-on pas penser aussi qu'outre ce mauvais exemple pour nos gestionnaires (qui n'ont pas besoin de ça) la participation d'un exploitant privé de camping à la gestion d'un camping communal crée une situation de conflit d'intérêt risquée?
Ces remarques n'ont pas ébranlé la détermination grégaire de la majorité qui a élu M. Ambroise au comité de l'EPIC par 27 voix (dont la procuration du maire absent pour motif confidentiel) contre 6. Encore un vote historique dont nos 27 auront du mal à se justifier...
Tout le MONDE en parle !
Ambroise a acquis une certaine notoriété au niveau national et, grâce à lui, Saint-Cyprien se fait de nouveau épingler dans la presse nationale
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"Saint-Cyprien et ses têtes fếlées"
c'est le titre de l'article du "MONDE" du 2 mai
(en page 10 du cahier "économie et entreprise").