" Mises au point " a titré l'organe de communication de Saint-Cyprien et du Conseil général (Cf. ouillade.eu du 8 janvier) pour rendre complaisamment compte du discours fleuve de Thierry Del Poso lors de son show hollywoodien de nouvel an. Cette formule est familière du service de propagande de la mairie pour asséner d’énormes contre-vérités et discréditer les critiques de l’opposition dite terroriste.
Normal donc que pour le 1erdiscours de l'année on ne manque pas à la tradition du mensonge et du bluff. Sur le thème majeur du désendettement, Thierry Del Poso n’a pas trouvé mieux que de truquer les chiffres. Il a prétendu avoir désendetté la commune de 20 %. Pour cela il a comparé l’encours de dette fin 2008 (54,6 millions €) à celui de fin 2011 (44,3). Deux tricheries évidentes pour étayer son mensonge. D’abord la référence de fin 2008 est trompeuse car Del Poso n’a pas géré l’année 2009 : ce fut M. Fontvielle et la délégation spéciale qui ont entrepris de mettre un peu d’ordre financier, Del Poso s’approprie les mérites des autres. La référence valable est donc fin 2009 qui marque le point de départ de la responsabilité budgétaire de Del Poso et Andrault : l’encours de dette est alors de 52,461 millions (soit 2 millions de moins à l’actif de ce nouveau tandem financier). Deuxième truquage de présentation : on s’attribue tout le mérite de la baisse ainsi intervenue sur 2 ans (soit 52,4 – 44,3= 8,1) alors que l’inflexion effective donnée par le tandem est minime. La dette communale, comme toute dette, a un rythme d’extinction naturelle sur lequel on ne peut rien, on ne peut que payer à l’échéance la part d’amortissement contracté dès l’origine. Il y a donc eu en 2010 et en 2011 un amortissement obligé, inscrit au budget et nécessairement honoré qu’on le veuille ou non. C’est ainsi qu’en 2010 on est passé automatiquement de 52,4 millions à 48,875 millions de dette : on a payé ce qui était dû, il est grotesque de se glorifier d’avoir acté l’inexorable, il est honteusement trompeur de mettre sur le compte de sa volonté ce qui est simplement le fait du temps. En 2011, le même phénomène s’est reproduit avec la même ampleur : le seul effort spécifique de la commune a été d’affecter en remboursement anticipé et supplémentaire de la dette 1,5 million provenant des 9,5 de la vente d’Al Fourty. 1,5 sur 9,5 tel est l’effort de désendettement engagé par le tandem Del Poso-Andrault, 1,5 : voilà pourquoi on a vendu à M. Ambroise alors qu’on aurait céder le camping à 12 millions.
Ces constats sont indiscutables, l’évolution en était prévue dans l’analyse financière faite dès septembre 2009 par la Trésorerie générale : le tableau de l’évolution naturelle de la dette daté du 10/09/2009 (tableau que le maire a eu en mains et que je tiens à sa disposition car il ne l’a pas regardé en son temps) prévoyait pour le 01/01/2012 un capital restant dû de 45, 548 millions € ce qui confirme que seule la différence entre 45,548 et 44,3 relève d’une action volontaire, en l’occurrence Al Fourty.
Bref le désendettement total en deux ans a été de 8,1 millions, la fonte naturelle et spontanée de la dette a été de 6,6 et le coup de pouce de la rock star de 1,5. Où sont les 20 % de résultats annoncés dans un tonnerre musical ? 1,5 d’effort volontaire sur un encours de 52,4 cela fait 2,86 %. On comprend qu’il faille une musique du tonnerre et une profusion de spots multicolores pour couvrir ces mensonges et lui permettre de fanfaronner face à un public assourdi et ébloui où personne ne proteste.
Alors en fait de mises au point parlons plutôt des mises au poing de cet avocat qui pour nourrir ses griefs contre l’opposition terroriste dénonce désormais, avec le support d’ouillade.eu, les "attentats judiciaires et médiatiques" qui le persécutent. Rappelons à Me Thierry Del Poso que, à peine de sombrer dans l’insignifiance, tout avocat doit se garder de privilégier le verbe par rapport à l’idée et renvoyons-le au Littré. ATTENTAT : 1. entreprise criminelle, entreprise contre les lois 2. En termes de droit, attentat à la pudeur, tendance violente contre la personne d’une femme ou d’un enfant. Me Del Poso prétend-il que nos procédures judiciaires relèvent de l’entreprise criminelle ou de la violence à un enfant ? Ce serait puéril si cela n’était dangereux car relevant d’une dérive mégalomaniaque qui revendique un positionnement d’intouchable, de sorti des urnes omnipotent et qui, à défaut d’immunité parlementaire, s’arroge un pouvoir souverain allergique à tout ce qui n’est pas lui. Ouillade le cite " nous sommes (serait-ce un pluriel de majesté ?) souverains et indépendants et croyez que rien ni personne ne viendra me (c’était donc un pluriel de majesté) dicter ce qui est bon pour notre commune "
Le souverain, plus de démocratie à Saint-Cyprien, l’opposition terroriste, les attentats judiciaires jusqu’où ne montera-t-il pas comme disait Fouquet mais comme ripostait le roi (voir article précédent) " est-ce que nous ne ferons pas rendre gorge à ces gens là ? "