Pour expliquer pourquoi il n'a vendu (et fait payer) qu'un terrain nu alors qu'il voulait céder une activité de camping, avec tondeuses, clients et licence de débit de boissons, Thierry Del Poso parle le 5 avril (en mairie) de négligence, le 6 (à France bleu Roussillon) d'incohérences. Il veut bien admettre aussi qu'il a pu y avoir "une erreur" mais il assure que ce n'est pas sa faute, c'est la faute de ceux qui ont rédigé les actes, sans doute quelqu'un en mairie (MM. RAMOND, CIVALE ou DUFRAISSE?), ou les avocats (donc pas lui) ou même le percepteur et bien sûr le notaire.
Donc pour un maire façon Del Poso, pour un juriste façon Del Poso celui qui signe un acte ne sert à rien, il ne lit pas, il ne comprend pas, il n'approuve pas, il ne s'engage pas et n'engage pas ceux qu'il représente. Tout se passe en coulisse, le droit n'est pas écrit, il est dans l'esprit de ceux qui marchandent entre eux, la vérité légale n'est pas dans les documents signés, tamponnés, publiés et enregistrés officiellement.
Rappelons néanmoins que le 23 décembre 2010 c'est Thierry Del Poso qui a signé la vente de terrains nus, inoccupés et excluant toute activité de fonds de commerce et que c'est le même Thierry Del Poso, toujours en qualité de maire qui a signé le 5 janvier 2011 l'attestation que la licence de débit de boissons (élément notoire du fonds de commerce) faisait partie de la vente du terrain. Le 1er acte notarié était bilatéral et validé par un officier ministériel. Le 2ème papier était unilatéral signé du seul maire et sans frais.
Alors à quel moment Thierry Del Poso a-t-il été privé de discernement?
Ou à quel moment s'il a toujours été lucide a-t-il eu conscience de faire un faux?
Ou qui l'a forcé à signer ces documents contradictoires, le notaire, M. Ambroise, M. Civale ou X?
Il faut un responsable de l'erreur. Là on a le choix : ou on désigne un responsable de pacotille, un lampiste à qui on fait porter le chapeau (quitte à le placardiser ou le limoger avec une prime de compensation), c'est tout le sens des discours "courageux" du chef pris en défaut. Ou alors on trouve le vrai responsable, celui qui a décidé une chose puis son contraire, qui vend un terrain et qui donne le commerce. La seule question est de savoir quel est celui qui a la responsabilité juridique et politique des affaires communales (Civale ou Del Poso?), quel est celui qui a été élu pour cela (Dufraisse, le percepteur ou Del Poso?), quel est celui que la loi charge de l'administration communale (le notaire ou Del Poso?) et à qui le conseil municipal a donné mandat pour cela (Ramond, les avocats ou Del Poso)?
De la négligence (du 5 avril) à l'incohérence (du 6) il y a déjà une grosse nuance. Nuance qui n'est pas anodine s'agissant de biens publics et de sommes importantes. Si on parle aussi comme il l'a fait "d'erreur" reste à savoir si l'erreur est bégnine ou lourde, erreur de service ou erreur personnelle, si elle est intentionnelle ou d'inadvertance, si elle est innocente ou délibérée et intéressée. Il y a là matière à interrogation pour la police. De toutes façons, le chef couvre l'erreur : non seulement c'est le propre du vrai chef que d'assumer les erreurs des collaborateurs qu'il a choisis et qui sont sous son autorité. mais en plus il est content du résultat. Le résultat, c'est-à-dire la cession de tout (terrain et fonds de commerce) à M. Ambroise pour le prix du seul terrain, l'assiette foncière, (car il oublie toujours de le rappeler: le service des domaines n'avait pas évalué le fonds de commerce c'est-à-dire la clientèle, lui bizarrement parle des usagers! la licence IV ... et les brouettes!) Cela correspond, il l'a dit, à ce qui était prévu dans son esprit et dans celui de M. Ambroise: alors quand les grands esprits se rencontrent qu'importe les négligences, incohérences ou erreurs des lampistes et autres subalternes incompétents. Qu'importe le préjudice pour la commune!
Une chose est certaine, avouons-le, cette embrouille n'est due qu'à la malchance, malchance pour Thierry Del Poso d'avoir voulu intégrer dans sa liste ces gens qui ne sont même pas d'ici et qui néanmoins prétendent s'intéresser aux affaires communales et qui osent en plus ne pas faire aveuglément confiance à un homme qui signe n'importe quoi sauf la reconnaissance de ses "négligences, incohérences, erreurs et fautes".
Votez donc aujourd'hui et les dimanches suivants sans négligence, ni incohérence, pour des élus capables d'assumer leurs responsabilités.