Nos 3 annulés du Tribunal administratif, Pineau, Targues, Humpage, étaient un peu penauds en commission des finances et en conseil municipal, ils ne se targuaient guère de leurs résultats et semblaient plutôt avoir hâte de tourner la page. Heureusement que leur président était là et plus posticheur que jamais depuis qu'il a découvert qu'on peut faire dire n'importe quoi aux chiffres.
Sa réponse aux questions précises fut catégorique, comme toujours. Simple et catégorique comme chaque fois que faute d'arguments démonstratifs il se borne à affirmer qu'il a raison. Quand on lui demande pourquoi on augmente autant les dépenses de personnel ou d'imprimés il lui suffit de rétorquer:
1 : la subvention de la ville à l'Epic n'augmente pas donc tout va bien, sous-entendu : on peut faire ce qu'on veut de cet argent (l'article suivant reviendra sur ces dépenses)
2 : les commerçants sont contents des animations et de la saison (on reviendra aussi sur l'avis des professionnels)
Cela veut dire: tout va très bien, madame la marquise. Vous les petits gêneurs, ne cherchez pas plus loin. A quoi bon me demander le détail des paiements effectués en 2010 sur tel ou tel article? Ne croyez pas que parce que vous êtes élus au conseil municipal et parce que vous devez comme membres de la commission des finances examiner le compte administratif, vous allez regarder si tel ou tel crédit a été bien employé. Ce serait de la mesquinerie indigne, n'est-ce pas? faites-moi confiance, je suis sorti des urnes, moi. Les commerçants, je vous l'assure, sont contents, on a donc bien employé l'argent des contribuables. Il n'y a pas de question à poser là-dessus, on n'a aucune raison de chercher à faire des économies ni à mieux gérer. De toutes façons je suis le boss, mes boys et mes girls feront comme je veux et vous n'avez pas la majorité, alors ça suffit, on m'attend ailleurs.
Voilà comment on adopte un budget total de 3 millions € sur l'argument massue que la commune octroie un montant inchangé de subvention de 2, 400. La présidente annulée avait au moins un argumentaire plus net : "parce que c'est notre volonté"