* Les raisons du choix de ces immeubles ne sont pas évidentes
- Pour certains immeubles (la gendarmerie) ce serait la vétusté intérieure. Soit mais la localisation de l’immeuble et son volume aurait justifié une autre approche que cette aliénation.
- Pour les autres immeuble ce serait l’inoccupation de biens acquis par préemption. Questions restées sans réponse : quid de la finalité de la préemption, quels furent la date et le prix d’achat ?
- Quant au terrain de l’ex coopérative, sur un emplacement intéressant et d’une constructibilité importante il aurait pu, il aurait du, y avoir un examen des alternatives possibles : maîtrise d’ouvrage publique ou convention avec un opérateur social par exemple. Elle n’a pas été faite.
- Enfin on note que des logements viennent d’être reloués alors qu’ils auraient pu, si on suit cette logique de rentabilisation, être mis à la vente : un F3 à Mme Gineste et un F4 à Melle Vicky Jacquinot (ce n’est pas de la délation, c’est écrit dans le dernier rapport du maire). On notera que les remarques précédentes sur la non modulation des loyers selon la qualité jouent ici à plein : ce dernier appartement a été, selon les personnes bien informées, confortablement restauré mais il reste taxé à 274 € (F4) alors que le F3 l’est à 284 ! pourquoi n’a-t-on mis en vente ces 2 logements qui ne sont pas au prix du marché donc ne sont pas rentables ? On voit là que les choix d’ordre subjectif priment les considérations de rentabilité.
* Les modalités de la vente sont étranges : on fait de la publicité sans décider de la vente. On verra selon les offres autrement dit selon les preneurs. Il suffisait pourtant, si on veut privilégier le produit financier, de fixer un prix de retrait au-dessous auquel on ne vendrait pas et de vendre au plus offrant. En procédant ainsi - on annonce que peut-être on vendra et on voit qui ça intéresse – en procédant ainsi on se réserve, comme toujours dans cette commune, le privilège de choisir au coup par coup et d’individualiser les choix.
* Plus grave, la ville n’a fondé cette opération sur aucune réflexion d’aménagement urbanistique ni de politique de logement social.
- L’indigence des réponses qui ont été apportées par le président de la commission, M. BERLIAT ? ne surprend pas mais elle prouve qu’on se moque de savoir quelle destination sera donnée à ces immeubles : résidence touristique (locative ou personnelle), logement pour les autochtones, logement social ou pas. Quelques critères " non exhaustifs et non cumulatifs " ont certes été ajoutés à la hâte après la commission : le cumul de ces qualificatifs " non exhaustifs et non cumulatifs " est révélateur. " Non exhaustifs et non cumulatifs ", c’est pompeux mais sans aucune rigueur contraignante, ça laisse toute liberté de vendre à n’importe qui pour faire n’importe quoi, ça ne crée aucune contrainte d’urbanisme pour l’acquéreur.
Bref
la ville se démet de sa fonction de gestionnaire de son patrimoine et néglige sa responsabilité première d’aménageur. Le tout pour récupérer un pourboire de moins de 2 millions €.
A croire que c'est l'urgence qui a décidé mais l'urgence était ailleurs, dans la préparation de l'avenir et non dans la liquidation du patrimoine ancien.
A différer les réflexions et les décisions de fond sur les problèmes prioritaires, finances, développement, urbanisme, on laisse chaque jour se dégrader une situation que chacun en campagne électorale disait très grave, urgente. Il n’y a pas que la plage qui s’érode. Quand la ville va-t-elle entrer en soins palliatifs Dr Ben Kemoun ?