On vous avait prévenu depuis décembre 2009, c'est en grande partie pour ça que nous avons quitté cette équipe incapable de remettre de la rigueur et de la probité dans la gestion de cette ville ravagée par la corruption et l'absence de morale publique
1 décembre 2009
Le maire m'a répondu, un lundi matin entre 8 et 9 heures (devant les 2 premiers adjoints et le dir.cab) qu'en ce qui concerne le sort du Directeur général des services mis en examen, il "ouvrait le parapluie". Traduisons : je prépare l'ouverture de son parachute doré. Et expliquons.
Le parapluie, il l'avoue dans l'interview, c'est négocier par entremise d'avocats (en mairie, on aime bien négocier entre collègues, j'y reviendrai à d'autres propos).
Le parachute doré, c'est 5 années de salaire (on dit joliment "congé spécial", soit en français de base "pré-retraite") à l'ancien DGS alors que tout impose une procédure disciplinaire et la révocation. Quand un fonctionnaire, et surtout de haut niveau et à fort salaire, a commis (avec le maire et d'autres) des fautes personnelles graves - qui ont mis la commune à la une des médias, à la merci de la police et de la justice, bref au ban de la démocratie et en coma financier dépassé - aucun compromis n'est légalement ni moralement envisageable. Point n'est besoin de consulter des avocats, toujours prêts à rédiger des conventions, il suffit de consulter sa conscience.
Le seul argument du maire (le souci des deniers publics) est pitoyable, insoutenable et stupide car à contre-sens. Résumons-le: si nous révoquons le "mis en examen", qu'il fasse du contentieux et qu'il gagne, la ville sera condamnée à payer davantage demain (il dit 8 à 10 ans de salaires) davantage qu'aujourd'hui à l'amiable (5 ans).
C'est pitoyable car l'avocat joue perdant avant d'engager le contentieux: lui (et ses services) sont-ils incapables de faire un bon dossier (ou cela leur fait-il trop mal au coeur, ou ont-ils quelque raison secrète de le saboter pour provoquer l'annulation de la procédure?)
C'est insoutenable car il prétend se porter partie civile contre ce DGS auquel en même temps on accorderait gracieusement cette pré-retraite.
C'est tout bonnement stupide car vu l'âge du fonctionnaire, même si à terme la justice condamnait la ville à payer, ce serait fonction des annuités restant à courir avant sa retraite soit précisément les 5 ans que l'on veut lui donner tout de suite! Et chacun (peut-être pas en mairie) sait que l'argent d'aujourd'hui a une autre valeur que celui de demain et le juriste avisé (cherchez l'erreur) devrait comprendre qu'il vaut mieux payer plus tard (la bonne fortune revenue) et sur décision de justice que par complaisance.
Enfin rappelons-nous que le personnage cumulait 2 emplois, ce qui est illégal
Jean JOUANDET
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1 décembre 2009
Léger et serein - qui a dit "faiblesse tranquille" ? - le maire esquive la responsabilité en mélangeant les problèmes et en faisant porter le chapeau aux autres de décisions prises en catimini et à grands frais.
Il dit (la semaine du Roussillon du 27) que c'est nous qui voulons que "la ville se sépare des personnels mis en examen ou aux salaires trop importants" sans que nous "importe le coût que représentent ces licenciements". Mensonge, mensonge :
Nos déclarations du 13 novembre en conseil municipal sont claires et tout à fait contraires. Nous avons distingué deux problèmes très distincts à traiter séparément :
1. quant aux gros salaires à dégraisser : "Ils (Pugnace) ne veulent pas que le limogeage de cadres anciens soit négocié en tête à tête discrets et que leur départ s’assortisse d’indemnités démesurées au motif qu’ils avaient obtenu par complaisance des clauses contractuelles ultra avantageuses et dérogatoires à la convention collective et aux principes de morale et de droit des contrats."
2. quant aux personnels mis en examen : " Ils (Pugnace) n’admettent pas que l’on puisse seulement envisager de monnayer aux frais de la commune le départ des hauts fonctionnaires fautifs, poursuivis par la justice, qui ont mis à sac la commune, contre qui la commune a décidé de se porter partie civile et qui n’ont droit qu’à la révocation disciplinaire pour faute personnelle et cumul illégal d’emplois public et privé."
Il dit et veut faire exactement - la rumeur affirme qu'il l'a déjà fait : nous attendons confirmation pour apprécier - l'inverse de ce que nous demandions et de ce que la population attend de la nouvelle municipalité.